logique enfantine

Fourmisseau veut descendre de table, et on lui a appris à demander avant de descendre

bon, c’est un peu condensé, mais l’intention y est :

– m’man dessend’e ‘plé ! »

son papa essaye de lui apprendre à faire des phrases entières :

– << est-ce que je peux descendre s’il te plaît >> ? »

Fourmisseau le regarde avec attention, et lui répond…  » OUI ! »

(et moi je peux descendre aussi, fiston ?)

papa scie et maman coud

Les grands chantiers du printemps ont commencé, telle l’hirondelle qui fait son nid, papa fourmi construit son appentis pendant que maman fourmi coud ses cadeaux de fête des Mères (chut, c’est un secret).

Pendant ce temps, fourmisseau cherche sa voie. Il s’essaye à la couture en ôtant avec application les épingles que maman fourmi pose à l’autre bout de l’étoffe, avant de fuir dans le jardin, indigné devant les glapissements provoqués par son aide spontanée. Les activités paternelles sont bigrement plus intéressantes, surtout lorsque le papa, concentré dans son bricolage, ne surveille pas le lutin d’un oeil très attentif.

C’est ainsi qu’au hasard des surveillances épisodiques de maman fourmi, on retrouve fourmisseau qui réorganise la boîte à outils de papa (regarde papa, comment ça se range), qui court après le chat avec le tournevis à la main en riant aux éclats à l’idée de lui démonter les oreilles (on retrouvera la bestiole, catastrophée, planquée dans la voiture, au grand dam de papa fourmi), sur la pointe des pied pour essayer d’attraper la scie posée sur l’établi sans sa protection (celle-là nous a fait des sueurs froides), et enfin, juché tout en haut de l’échelle pour grimper sur le toit (ben oui, papa y est, pourquoi pas moi ?). C’est cette dernière aventure qui nous aura fait hésiter le plus longtemps : se précipiter sous l’échelle pour assurer la sécurité du fiston casse-cou ? ou… courir dans la maison pour chercher l’appareil photo numérique ??

(qui a dit : parents indignes ??)

c’est nippon (ni mauvais)

Activité : couturière amateur débutante
Votre mission, si vous l’acceptez : préparer un colis sur le thème du Japon

Le Japon ? mais… c’est vachement loin !!
Bon on rassemble ses souvenirs et on se fait aider par Google.
Y a quoi au Japon ?!?
Quand j’étais petite, je faisais des grenouilles en papier. Origami, c’est un terme qui sonne un peu de là-bas. Peut-être une piste ?
Côté art, on trouve des estampes japonaises.
Côté jardin, des cerisiers en fleur (c’est de saison, en plus)
Côté Mondial Tissus, on trouve, euh… rien du tout. Direction Internet pour les tissus. Je multiplie les yens, je divise les frais de port,
j’additionne le délai, je soustrais la douane… j’aurais dû m’y prendre, grosso merdo, 6 mois avant. C’est l’Atelier de Kitty finalement qui me sauve la vie avec ses trois jours de délai de livraison. Enfin, hier (le 20, quand même), mon colis m’attend à la maison !! Première impression : les tissus japonais, c’est beau, j’adore la matière et les motifs. Je vais p’tet aussi faire un
ptit quelque chose pour moi finalement :)))
Bon en attendant je n’ai pas perdu mon temps, j’ai fait le tour de tout ce qui se faisait en tutos faciles, de préférence des accessoires, c’est petit,
ça prend pas trop de tissus, des fois que ça rate, on rate en petites quantités (toujours être prévoyante)

Hier soir enfin, mon choix s’arrête sur la petite pochette express : 45 minutes montre en main, me certifie le blog sur lequel je me trouve. Préparation de la machine, découpage du tissu, on en est déjà à la demi-heure. Il faudrait revoir le minutage…
Résumons : un tissu extérieur (gris avec les personnages), une doublure (le beige avec les pommes), la doublure doit être un peu plus longue (pas encore compris pourquoi mais ça va venir). Problème avec les motifs : si je plie mon tissu en deux, j’ai la moitié des bonshommes qui va être tête en bas. Ni une ni deux, je plie en deux, je coupe, je couds pour avoir une moitié à l’inverse de l’autre.
On commence par le rabat. Nouvelle découverte : comment coudre un bord arrondi ? Tout doucement, à la machine, mais en tournant le volant. Ca doit être possible au pédalier mais ça va un peu vite et j’ai pas trop envie de faire le test sur mon beau tissu japonais.
Ensuite, on plie le tissu extérieur en deux. Seulement un détail très bête, surtout pour une scientifique : soit x la longueur du tissu, on coupe et on
recoud à x/2, on enlève 12cm de rabat, on plie les x-12 restants : curieusement, la couture n’est plus du tout au milieu. (Et ça vous fait rire ??)
Changement de programme. Le beige passe en extérieur, comme ça le gris coupé-cousu sera dedans et on ne remarquera plus la couture mal placée. On coud, on découpe les surplus, on retourne le tissu et le rabat comme une chaussette, on attaque la doublure. Et c’est là qu’on comprend un truc important : la doublure doit dépasser un peu comme ça on
la retourne en haut, deux fois, et on emprisonne les bords non cousus de la doublure et de l’extérieur entre les deux. Voilà pourquoi la doublure devait être plus longue, et voilà pourquoi on se retrouve comme une andouille quand on a échangé exter et doublure à mi-parcours.
Le plus drôle, c’est qu’une fois qu’on a retourné le tissus de la doublure sur le tissu exter en haut, le morceau qui dépasse a des nounours avec la
tête en bas. Je suis totalement déconfite.
Creusage de méninges. Je découds les deux morceaux de gris pour les remettre dans le sens initial mais il me manquera toujours un bout, il est trop court, et ce n’est pas une couture supplémentaire qui va m’arranger. Qu’à cela ne tienne, je vais rajouter un morceau de tissu entre les deux, pour faire le fond. J’ai justement un morceau de jean’s gris qui peut faire le raccord, en jouant intelligemment je peux même arriver à faire passer ça pour une réflexion très aboutie : « t’as vu, j’ai mis exprès un tissu costaud dans le fond du sac pour que ce soit plus solide » On y croit ??? Aucune chance ! Bref je coupe, je re-couds : un gris japonais, un jean’s, l’autre morceau de tissu japonais. On retourne, on coud les côtés, on
découpe les surplus. Si on ne tient pas compte de l’affreuse sur-épaisseur de tissu que ça me génère, ce n’est pas trop mal rattrapé. J’ai bien 6cm de tissu qui dépasse pour le pliage en haut et des nounours dans le bon sens. La victoire est proche !!
Couture. Fatigue ou manque de réflexion, on commence à droite. C’est pas droit. Vite, le découd-vite (il porte bien son nom celui-là). On recommence,
c’est presque droit. On négocie le virage. Vu l’orientation de la poche, la position de la machine, du bras libre, de l’aiguille, la vitesse du vent et l’âge du capitaine, voilà que je me retrouve à devoir coudre toute la partie centrale en marche arrière. Avec une main sur le levier de marche arrière, il ne reste plus qu’une main pour guider. Pas très droit. Avec le nez sur le
levier, on a les deux mains libres mais on ne voit plus rien. Je screugneugneute. Bon ça suffit on découd tout et on reprend, cette fois on commence côté gauche. Ouf, ça marche !
Fin de la première manche, il est bientôt minuit, je me lève à 5h30 le matin, il me reste : le bouton, la bride, la bandoulière. Les 45 minutes ?? je
vais me plaindre pour publicité mensongère !
Il me reste aussi à imprimer les estampes (ce sera du papier, c’est comme du bois, c’est la même base, mais ça passe mieux la Poste), préparer le
paquet. Éventuellement demander un délai supplémentaire (quelques mois, au bas mot) pour faire une autre créa. Ah oui, prévoir quelque chose pour le ptit (on a ceci en commun : un ptit de 2 ans, le hasard fait bien les choses). Pourquoi pas aussi un petit truc sur moi, pour personnaliser l’envoi ? Je peux y arriver !!

Inspirations (et remerciements) :
– pour l’écharpe :
http://julijaswardrobe.blogspot.com/2009/01/une-charpe-japonaise.html
http://aiguillee.net-sauvage.com/index.php?2009/01/12/90-julija-s-scarf
http://japancouture.forum-actif.net/les-modeles-japonais-patrons-divers-f36/recherche-patron-explications-pour-realiser-echarpe-japonaise-t1356.htm
– pour le sac pochette :
http://entrezartistes.canalblog.com/archives/2008/12/02/11599493.html
– pour les tissus :
http://www.atelier-de-kitty.com/Tissu-Japonais-Lin-Beige-Fonce.html
http://www.atelier-de-kitty.com/Tissu-Japonais-Kokka-Beige-Pommes.html
– pour l’organisation du swap, l’aide, les conseils :
http://lesfeestisseuses.xooit.com

oUPS I did it again

pourtant je le savais bien, j’avais déjà eu recours à UPS pour une livraison il y a quelques années. J’avais passé 20 minutes dans les bureaux du dépôt pendant que la gentille demoiselle cherchait désespérément où était passé mon colis que je n’avais pas pu réceptionner, étant au travail pendant leurs horaires de livraison. Il s’était avéré que le livreur avait tout déposé chez ma voisine mais personne n’était au courant

et cette fois, encore plus fort. Remontons quelques jours en arrière. J’ai attrapé le virus des loisirs créatifs suite à une soirée entre amies, et après avoir emprunté une machine à coudre pour voir si ça me plaisait, j’ai décidé d’acheter une machine-à-moi. Après quelques jours de recherches sur le web, je me suis décidée pour une Bernette 56, la série « entrée de gamme » (mais pas du tout bas de gamme !) de Bernina, un fabricant Suisse, et j’ai passé commande sur le site coudreetbroder. Seule ombre au tableau, la livraison par UPS, je sais par avance que je ne serai pas là lors de la livraison et que je vais devoir aller chercher mon colis au dépôt.

le jour de la livraison arrive, c’était vendredi dernier. Le livreur appelle mon portable vers midi, je rate l’appel, je rappelle une heure plus tard et il me confirme que je peux récupérer mon colis le soir même au dépôt entre 18h et 20h. Le soir venu, je pars du travail, je fonce à la maison chercher l’avis de passage dans ma boîte aux lettres (65 km), je repars dans l’autre sens (35 km, j’ai l’impression de retourner au travail, grrr)

après 10 minutes d’attente pendant lesquelles j’essaye de canaliser l’énergie débordante du petit que j’ai dû emmener avec moi et qui veut jouer à cache-cache derrière les roues des camionnettes, la gentille demoiselle arrive et m’annonce que mon colis est au dépôt à Chartres (très très loin dans l’autre sens, en fait). Je repars bredouille et assez fâchée.

de retour à la maison, je regarde le site UPS pour tracer mon colis.
j’apprends avec surprise qu’aujourd’hui était déjà la 2eme présentation à domicile ?!
et la dernière indication est : retour au dépôt de Plaisir à 19h11.
en y repensant, je suis passée au dépôt… à 18h40. Mon colis m’aurait suivie de près… et manquée ! Je sens la moutarde qui me monte au nez.

soudain, un détail attire mon attention. Le transporteur pèse apparemment les colis et le mien indique : 1.9 kg. Ca me paraît léger, pour une machine à coudre. Je reprends mon avis de passage, un autre détail m’y avait échappé. Dans la case Expéditeur, mon livreur a griffonné : FREE.

FREE fabrique des machines à coudre de 1.9 kg ??? Je suppose que ce sont des machines qui téléchargent des modèles sur Internet pour coudre toutes seules ?

je poursuis mon enquête sur le site marchand, dans le suivi de commande, pour y trouver le numéro de mon colis. Ce dernier, sur le site UPS, est estampillé à mon adresse et affiche 9 kg, un poids respectable pour une machine à coudre. Et il y a fort à parier que mon colis se trouvait bien au dépôt lors de mon passage, mais l’avis de passage n’était pas le bon. Je suis dépitée.

voilà pourquoi je suis réduite aujourd’hui à vous faire subir ce billet de mauvaise humeur, au lieu de coudre mes futurs rideaux !

le sommeil n’est pas un lieu sûr

« Le sommeil n’est pas un lieu sûr »
(Jean Cocteau)

Fourmisseau a fait ses nuits à l’âge de 5 semaines environ : le rêve ! Mais depuis quelques temps, il semble qu’on ait droit à une rechute :ça fait une dizaine de jours que fourmisseau (22 mois depuis quelques jours) fait la java la nuit.

Il se réveille vers 3h30 et il veut plus dormir, il est accroché aux barreaux du lit et il bazarde doudou par-dessus bord. Parfois on le calme avec un câlin, d’autres fois on le prend avec nous dans le lit, mais le résultat n’est pas garanti : s’il n’a vraiment plus sommeil, il descend et il allume toutes les lumières de chevet.

Par exemple, samedi matin, à 5h, de guerre lasse, on a fini par le laisser devant ses jouets, et on a discrètement dévissé toutes les ampoules de notre chambre pour pouvoir dormir (encore que c’est difficile de dormir quand on rit sous cape et sous la couette devant son air de reproche : « Eteint ??? »)

Accessoirement ça fait aussi quelques semaines qu’il refuse de manger le soir avec moi, il mange juste une tartine de vache qui rit et une compote. Si je vous dis ça sans autre contexte, vous voyez tout de suite le rapport ? Parce que nous, la tête dans le guidon, il a fallu attendre hier soir, au dîner avec les voisins, pour que la voisine nous dise : mais… il a peut-être faim la nuit ??

Et là je me dis :
(rien, nada, que dalle, le trou noir)

Du coup, hier soir, j’ai montré à fourmisseau, en le couchant, que j’avais mis un biberon de lait dans le coin du lit.

3h30 : pleurs
Mince, je me dis, c’était pas ça. Dommage, la théorie tenait la route, pourtant !
J’y vais, la tête dans les chaussettes, à tout hasard je lui re-montre le biberon, j’arrive à l’étendre sur le dos, et vite, je retourne me coucher sans demander mon reste. Plus de bruit : serait-ce gagné ?

3h35 : pleurs
Découragement…
Heureusement cette fois c’est le tour du papa de se lever !
Il revient 1 min après, tout étonné, il me dit : fourmisseau était levé, il m’a tendu son biberon vide, il s’est couché et pouf il dormait.

Etape 2 : comment expliquer au lutin qu’il n’est PAS forcément obligé de nous appeler pour nous refiler le biberon vide ?

relax, take it easy

C’est le quatrième cours de préparation à l’accouchement, que je suis consciencieusement, bien que la position de la crevette (son identité de fourmisseau ou fourmissette n’est pas encore connue) laisse présager un recours à une césarienne.
Après avoir parlé péridurale, nous attaquons la phase relaxation. Entre deux contractions, il faut pouvoir se réfugier mentalement dans un environnement agréable et reposant. Toutes les futures mamans se concentrent sur leur paysage. Je ferme les yeux.

Je suis… je suis sur une plage de sable fin, en Bretagne. La brise me caresse le visage et je me laisse transporter par le bruit des vagues. Un truc me chatouille l’oreille. Encore une de ces puces de plage qui sautent partout, c’est agaçant. Un ballon me frôle et va taper le rocher à côté de moi, un petit garçon arrive en s’excusant. Je crois que je vais aller m’installer ailleurs !

Je suis… je suis dans un champ, sous un petit bosquet d’arbres qui m’abrite du soleil. Il fait une fraîcheur agréable et les oiseaux gazouillent. Quand même, il y a un truc qui pique. Je crois que je me suis encore installée sur une fourmilière !!! Je soulève une paupières et regarde furtivement les futures mamans qui profitent de leur paysage avec un air béat. Pourquoi elles et pas moi ? Concentration…

Je suis… je suis à la montage, je me suis un peu éloignée des pistes, il y a des sapins, l’air est doux, la neige me protège de toutes les bestioles qui s’ébattent à cet endroit quand arrive le printemps. J’ouvre les yeux, fâchée, lorsque la neige fondue commence à me dégouliner dans le cou. L’idée de la nature, décidément, ne me convient pas, il me faut bien trouver une solution de repli. Oublions la nature. Concentration.

Je suis… je suis dans ma voiture, c’est le printemps, il y a un beau ciel bleu au-dessus de ma tête et j’ai décapoté le toit. La radio joue ma chanson préférée du moment : Relax, par Mika. Je me laisse bercer par le vrombissement régulier des voitures qui passent à 130km/h sur l’autoroute A12. Je me sens bien, je suis détendue…

Fin de la séance, les futures mamans décrivent leurs paysages d’un air exalté. Je baisse les yeux et trouve un prétexte pour quitter la salle en catimini. Je crois que je vais retourner voir l’obstétricienne pour négocier la césarienne.

trouble du comportement

C’est le soir du bain. Après avoir viré les chats de la salle de bains et fait couler le bain, j’appelle fourmisseau qui arrive en trottinant avec ses deux doudous.
Hé oui, depuis qu’il s’est rendu compte de l’entourloupe, à savoir qu’on avait un doudou de rechange en cas de perte, il réclame les deux ! On pose les doudous sur la commode et hop, au bain. Je répartis les jouets : petits poissons arroseurs, grenouille mécanique, livre en plastique, récipients en plastique divers, puis je pars en catimini mettre ses vêtements dans le panier à linge.

Lorsque je reviens, le coquin s’est redressé et il a attrapé les deux doudous. Il s’asseoit dans le bain, et… plouf !
Il aurait fallu immortaliser la mine déconfite qu’il a faite en ressortant de l’eau les doudous trempés. Mais c’est bien la seule chose qui prête à sourire, car les larmes n’ont pas tardé à suivre. Nous avons essoré les doudous du mieux possible, et hop, sur le sèche serviettes. Il était déjà 19h30, ça risquait d’être juste pour qu’ils soient secs à 20h pour le coucher.

20h : tentative de mise au lit sans doudou. Pleurs.
20h15 : tentative de mise au lit avec doudou mouillé. Hurlements. Doudou jeté par-dessus bord.
20h30 : fourmisseau calé devant la télévision avec son papa et un paquet de chips. RAS.

21h30 : fourmisseau est toujours devant la télé, et maman fourmi commence à fatiguer
(oui, quand maman est fatiguée, les petits vont au lit, c’est pas comme ça chez vous ??)

22h : Les hurlements deviennent tellement stridents qu’ils traversent même l’oreiller rembourré que maman fourmi a mis sur sa tête. Je craque, je récupère le petit, j’essaye de l’endormir avec moi. Les sanglots virent en quintes de toux, puis en pleurs, puis il glisse doucement dans le sommeil.

Le lendemain matin (quoi ? déjà le matin ? mais j’ai même pas dormi !!), au moment de partir chez la nounou les doudous ne sont toujours pas secs. Le temps d’arriver chez la nounou en voiture, fourmisseau les a jetés 3 fois par terre. On craint que la rupture soit définitive.

Depuis cet incident, une idée, lancinante, angoissante, trotte dans ma tête de maman. Dans l’actualité, ils parlent de dépistage précoce des troubles du comportement chez nos têtes blondes. Les enfants de moins de trois ans peuvent-ils être fichés pour tentative de meurtre par noyade sur la personne d’un doudou de compagnie ?

c’est bien un truc de fille !

Hier matin, nous garons la voiture dans le parking souterrain de la société. Nous nous approchons de la sortie lorsque mr fourmi me dit : « oh regarde, un chat sous la voiture ! » Je m’approche, intriguée, il y a bien un tout petit chat qui miaule. Mr fourmi poursuit sa route, je reste perplexe. Comment ce chat est-il arrivé là ? Comment va t-il ressortir ? J’en suis là de mes réflexions lorsque le chaton sort de sa cachette et s’enroule autour de mes jambes. Voilà qui ne ressemble pas à un chat sauvage !

Je finis par me pencher et lui tendre la main avec prudence pour qu’il la renifle, et là, paf, il saute sur les genoux, se love dans mon manteau, avec force ronronnements.

J’arrive à mon bureau avec cette boule de poils dans les bras. Mr fourmi se liquéfie sur sa chaise, les collègues sont morts de rire. J’installe le chat dans une grande caisse et je cours lui acheter de la litière et des croquettes à l’épicerie du coin.

Je profite de ma pause pour appeler les vétérinaires du coin, la SPA, et même le commissariat, mais il semble que personne ne soit à la recherche de cette minuscule usine à ronrons. La journée avance et la question devient cruciale : qu’est-ce qu’on fait du chat ???

Entre les partisans du « Remets-le dans le parking, il retrouvera son chemin » et « Dépose-le dans les bois, les écureuils lui donneront des glands », la bataille fait rage. J’en profite pour cacher la caisse dans le coffre d’une voiture.

Le soir, mon vétérinaire m’apprend que c’est une demoiselle. Elle n’a pas plus de trois mois, pas de maladie apparente, mais plein de puces (oups). Il cherche sans succès une puce électronique, sans grand espoir a priori, car les chatons se perdent rarement tout seuls. Généralement, on les aide un peu… Pourquoi ? A cause de sa fourrure noire, encore objet de superstition ?
Devenait-elle encombrante au moment de partir en vacances à la neige ?

On ne le saura sans doute jamais !

En attendant qu’on lui trouve une famille ou une association, la bestiole est en quarantaine dans le garage. Elle a même un prénom : Dryade, nymphe protectrice de la forêt. Pour un mâle, j’avais prévu Diesel. Ca collait bien avec l’affaire du parking et le fait qu’il m’ait généreusement tartiné le jean’s avec des traces de pattes couvertes d’un noir difficilement identifiable.

Je ne sais pas ce qui pousse les gens à abandonner un animal, ou à passer au loin en fermant les yeux et les oreilles pour ne pas avoir à aider un chat abandonné. Je ne sais pas non plus ce qui me pousse à jouer les Mère Térésa de la race féline. Au boulot, philosophes, ils disent : » bah, c’est bien un truc de fille ! »

opération doudou

Hier, c’était la soirée de Noël organisée par le village pour les petits. Maman fourmi ne sachant pas lire correctement une invitation, nous arrivons comme de bien entendu à 17h55 pour 18h30. Bonus du jour : il fait FROID. Nous trouvons refuge à la banque avec Fourmisseau, et mr Fourmi en profite pour saluer son conseiller, qui nous ouvre aimablement son bureau.
Après que fourmisseau a retourné jusqu’au moindre bout de moquette, nous prenons congé pour nous rendre à la soirée de Noël.

Une fois sur place, angoisse. Où est doudou ? Je sais qu’il l’avait en sortant de la voiture et en arrivant à la banque, mais ensuite, c’est le flou. Mr fourmi revient sur nos pas au cas où il serait tombé, pendant que maman fourmi, prévoyante, sort le doudou de rechange du sac.

Mr fourmi revient avec un grand sourire : doudou n’est pas perdu !! – Tu l’as ?? – Non, il est resté à la banque. Ah ?!
Sur le chemin du retour, on s’arrête devant la banque et on jette un oeil par la vitre : derrière la porte du bureau, il y a un genre de poteau avec un genre d’alcôve et dedans, un genre d’oreille de doudou qui dépasse.

Post-it : appeler la banque demain pour savoir si le livret doudou produit des intérêts !

condamnation centralisée

Aujourd’hui, nous sommes samedi, jour de promenade en ville, lèche-vitrines, et opération cadeaux de Noël. Heureusement j’emmène fourmisseau pour me donner un coup de patte. Pour l’appâter, je lui laisse le trousseau de clés et je l’installe dans son siège auto, derrière le siège passager. Curieux, il découvre avec ravissement le bouton de verrouillage centralisé. Comme la porte passager est ouverte, ça ne fonctionne pas, mais on entend : clic-clac, clic-clac, de la serrure qui essaye de se fermer mais n’y parvient pas. Fourmisseau rit beaucoup, je finis de l’attacher, je m’apprête à claquer la porte pour faire le tour de la voiture et me rendre côté conducteur.

La main sur la portière, j’amorce le mouvement. Clic-clac. Clic-clac. Soudain, un flash. Pendant une microseconde, je me vois, en dehors de la voiture, en train de faire de grands signes par la vitre, pour essayer d’expliquer à mon fils de 20 mois, comment appuyer sur le bouton d’ouverture des portes. Ou pire, moi, en train d’appeler mr fourmi en lui expliquant d’un air navré que notre fils s’est enfermé à l’intérieur de la voiture avec les clés. Et que sur le trousseau, il a aussi les clés de la maison, les doubles de la voiture se trouvant dans ladite maison.

Je tiens toujours la porte. Autour de moi, même les oiseaux retiennent leur souffle. Je vais faire le tour de la voiture pour ouvrir la porte conducteur avant de fermer l’autre. On ne sait jamais.