regarde où maman travaille !

aujourd’hui, j’avais rendez-vous pour la consultation d’anesthésie à Versailles à 18h30, et comme le papa ne pouvait pas être là à temps, j’ai récupéré fourmisseau à la sortie de l’école en l’appâtant avec un pain au chocolat et une sucette, et on est partis tout de suite, c’est à dire beaucoup trop tôt (on est une maman stressée ou on ne l’est pas !)

après un petit détour pour faire le plein et perdre un peu de temps, on était quand même à proximité de la clinique avec 45 minutes d’avance, donc je demande à fourmisseau : ça te dirait de voir où maman travaille ? rapide calcul mental : 10 minutes aller, 10 minutes retour, plus la traversée de Versailles, ça peut coller.

on s’engage confiants sur l’autoroute, et paf, bouchon. J’aurais dû m’en douter, la direction A4 à 18h, c’est toujours un peu chargé, ce qui me laisse le temps d’expliquer à fourmisseau quel courage a son papa de partir tous les matins dans les bouchons pour aller travailler. Ce qui est inhabituel, c’est que là, on est vraiment à l’arrêt, les minutes passent,et le stress commence à grimper. C’est lorsque je vois passer 4 voitures sirènes hurlantes que je commence à suspecter un peu plus qu’un simple embouteillage.

il est finalement 18h25 lorsque je m’extirpe de cet embrouillamini, on passe en trombe devant le travail de maman ( pas sûr qu’il ait eu le temps de voir quoi que ce soit !) et il nous reste 5 minutes pour refaire tout le chemin en sens inverse et traverser Versailles, où nous arrivons finalement à 18h40 (je pense qu’on a dû semer la malchance quelque part autour de l’échangeur bloqué !)

j’arrive à occuper fourmisseau pendant ma consultation (merci l’iPod) mais il est un peu intrigué par l’appareil à mesurer la tension, et encore plus lorsque le médecin me demande de remonter le pull pour ausculter le dos là où on risque de piquer pour la péridurale.

on repart tranquillement pour le chemin du retour, mais une fois dans la voiture, je remarque que quelque chose le tracasse. (pour simplifier, à l’aller, je lui avais dit que c’était un médecin pour le bébé)

– maman, le docteur il a un problème !
– ah bon, mais lequel ?
– il a même pas regardé le bébé dans ton ventre, il a regardé ton dos !

…j’me disais bien que quelque chose ne tournait pas rond !!

un avant-goût de Noël

depuis quelques mois, la famille fourmi a son portail motorisé ! Et il faut bien l’avouer, c’est la classe à Dallas d’arriver le soir, ouvrir avec la petite télécommande sans avoir à sortir sous la pluie ou le froid, et rentrer la voiture. S’il n’y avait pas ensuite à courir de la voiture à la porte d’entrée, ce serait le monde parfait ! Mais en attendant le garage séparé avec salle de billard, cave enterrée, et tunnel abrité jusqu’à la maison (on peut rêver non ?), mr Fourmi continue dans sa lancée, et il a asservi les lumières extérieures à l’ouverture du portail.

mode d’emploi : quand on ouvre le portail, les lumières s’allument, elles restent allumées tant que le portail est ouvert, et s’éteignent quand le portail a fini de se fermer. Quand je vous dis que c’est la classe 😉

c’est là qu’on s’est aperçus que pour commander l’ouverture, on envoie en fait une alimentation électrique continue, et pour la commande de fermeture, une alimentation discontinue. Comment s’en est-on aperçus ? C’est tout simple : comme les lumières sont asservies à cette commande, lorsque le portail se ferme, toutes les lumières clignotent !

personnellement, avec fourmisseau, ça nous fait rire aux éclats à chaque fermeture, mais mr Fourmi fait la tête, allez comprendre pourquoi 😉

tout le monde au coin !

depuis que fourmisseau est à l’école, il nous ramène quotidiennement de nouvelles mauvaises habitudes. Il ne veut plus manger avec la
fourchette, il tire la langue, et surtout, il donne des coups de pied.

dimanche dernier, on essayait de se reposer après être rentrés tard d’un mariage, et j’entendais fourmisseau qui se faisait son match
de foot dans le salon. Décidant d’appliquer une pédagogie sans m’énerver, je descends lui expliquer qu’on ne court pas et qu’on ne joue pas au foot dans une maison, c’est comme ça à l’école, chez
mamie, chez Nanny, et c’est comme ça chez papa et maman aussi ! Surprise, il m’écoute attentivement en opinant du chef, et à la fin, je lui demande s’il a bien compris.

– oui maman, mais tu peux te pousser siteplé, je veux shooter dans le ballon !

(c’est que finalement, la pédagogie, c’est fatiguant… j’irais bien me recoucher, moi…)

l’affaire des coups de pied, en fait, ça a commencé quelques jours après la rentrée. Un soir,  il rentre à la maison et nous
annonce fièrement qu’il a donné un coup de pied à un copain. La raison : « il ne voulait pas m’obéir ! » Cela a donc nécessité une petite explication de texte sur qui doit obéir à qui, et qui a le
droit de punir qui.

l’explication a dû porter ses fruits, parce que depuis, tout le monde est puni. On trouve régulièrement doudou ou nounours au coin dans
le salon.

– fourmisseau, va ramasser doudou, il traîne par terre !

– nan, je l’ai puni au coin, parce qu’il a donné un coup de pied à l’autre doudou !

ah… alors on ne va pas interférer dans l’éducation des doudous !

il y a toutefois un petit effet collatéral pas prévu… depuis quelques jours, je suis à la maison pour préparer l’arrivée de Bulle (le
kinder surprise !), et Bulle est un bébé déjà très remuant, dont les mouvements sont parfois douloureux, donc je m’arrête en pleine activité pour souffler et j’explique à fourmisseau que bébé
donne des coups de pied dans le ventre.

– je vais punir le bébé au coin !

– mais je vais être punie aussi, puisque bébé est dans le ventre de maman, ça veut dire que je dois aller au coin aussi ?

(un instant de réflexion)
– quand le bébé sera sorti, je vais le punir au coin !

je ne sais pas si on va avoir assez de coins, il est peut-être temps d’agrandir la maison ?

 

 

Saint Dicat, patron de l’orthographe

je lis rarement les tracts des syndicats qu’on nous distribue en sortant du restaurant d’entreprise, mais celui du jour est d’anthologie ; ce énième pamphlet contre la réforme des retraites s’insurge contre le sacrifice du salarié sur le billot de l’hôtel.

si mes souvenirs scolaires ne me trompent pas, autrefois, le bourreau officiait sur un billot
Billot (selon  le wiktionnaire) : bloc de bois sur lequel on appuyait la tête d’une personne condamnée à la décapitation pour l’exécuter.
exemple: sacrifier sur le billot

quand c’était pour motif religieux, le bourreau se nommait plus communément « prêtre », et le billot était qualifié d’autel, mais la finalité reste la même.
Autel (toujours selon le wiktionnaire) : table, monument en bois ou en pierre à l’usage des sacrifices.
exemple : sacrifier sur l’autel

ici, on complique un peu la tâche, car le terme d’hôtel possède plusieurs significations, dont voici les plus courantes :
– Grande maison, demeure d’un riche particulier. Exemple : l’hôtel du duc de Lauzun.
– Grands édifices destinés à des établissements publics. Exemple :  l’hôtel de ville.
– Établissement où l’on loue pour une courte durée, qui se compte en nuits (ou en heures) une chambre pour y vivre et surtout y dormir.  Exemple : l’hôtel Terminus
on peut donc en déduire que l’expression « sacrifier sur l’hôtel » est une manière d’exprimer le sacrifice officié par une personne très riche, dans un établissement public, pour une courte durée, et moyennant une contribution financière de la part du sacrifié.

le billot de l’hôtel serait donc une manière de mettre l’accent sur le côté rituel du sacrifice et sur le fait que la seule chose qui reste à la fin, c’est la tête sur le billot, afin que le malheureux sacrifié puisse réfléchir à l’absurdité de sa temporaire mais invivable situation.

parfois je me demande quand même qui, dans l’histoire, a perdu la tête !

le kinder surprise

il y a une chose absolument insupportable quand on choisit de ne pas connaître le sexe de son bébé à venir, c’est que 99% de vos connaissances ne comprennent pas que non seulement vous ne voulez pas le savoir lors des échographies, mais vous ne tenez pas non plus à ce qu’on vous assène d’un air entendu : « si si, moi je sais » ni qu’on essaye de deviner…

… à la forme du ventre : plutôt pointu = un garçon alors qu’un ventre plutôt arrondi et large cache une fille…
… à la façon de poser ses mains sur le ventre : sur le ventre : c’est un garçon parce qu’on s’appuie sur les hommes, sous le ventre : on la soutient donc c’est une fille
… à la façon de manger : plutôt envie de salé, c’est un garçon, envie de sucré et c’est une fille
… aux mouvements du bébé : il bouge, c’est un garçon, elle se tient tranquille et c’est une fille
… à l’humeur de la maman : énervée pour un garçon, fatiguée pour une fille (et si on est lunatique, c’est un oeuf au chocolat ?)

bref, voilà quelques indices pour que les inévitables know-it-all qui passeraient par ici puissent tirer leurs conclusions :
– à l’échographie du 5eme mois, Bulle était en position transverse, la tête sur ma droite et les pieds à ma gauche, et du coup mon ventre était plutôt large ; mais chez l’obstétricien, Bulle était tête en bas, posée sur le col, pieds en l’air, donc un ventre plutôt pointu
– lorsque je suis assise, je pose mes mains sur le bébé, et lorsque je suis debout, le plus souvent je croise mes mains dessous ou parfois je croise les bras au-dessus
– je n’ai pas changé mes habitudes alimentaires, mais souvent le soir j’ai des fringales qui commencent par une forte envie de sucré (une 1/2 tablette de chocolat blanc fourré à la mousse au chocolat blanc) et se terminent avec un paquet de chips, un casse-croûte pain de mie jambon beurre, et un carambar honteusement piqué
dans le sachet de fourmisseau
– lorsque je suis en mouvement, Bulle ne bouge pas et se repose, et lorsque je me repose le soir, ou lorsque je conduis, Bulle cabriole à l’intérieur, s’étire, donne des coups de pieds ; et lorsque je pose ma main sur mon ventre, j’ai l’impression que Bulle me répond et se dirige vers ma main.
– sur la route, je suis passablement énervée, au travail je résiste vaillamment, et le soir quand je rentre, je fais une sieste pour me remettre de ma journée. Et je suis toujours aussi stressée et lunatique.

un indice supplémentaire : lorsque j’attendais fourmisseau, c’était exactement la même chose, sauf les jours où c’était le contraire, et réciproquement.

un air de rentrée !

il faut croire que ça fatigue plus que l’air de la montagne 😉

mardi 30 août : derniers achats pour la rentrée, on part en vadrouille après le boulot, direction le studio photo et la boutique de chaussures pour lui, boucherie et primeur pour maman. On commence par les photos d’identité, requises pour la rentrée. Il se tient bien tranquille, mais avec circonspection, impossible de lui arracher un sourire. On n’insiste pas, la photo est réussie même sans sourire (et mon fils est toujours le plus beau, parole de maman !)

Notre dernière virée au magasin de chaussures m’ayant laissé un souvenir plutôt mitigé, avec refus catégorique de mettre les neuves au pied, colère, larmes, bref le package complet crise-dans-un-magasin ; cette fois, j’ai prévu de quoi négocier : une sucette ! On arrive à passer une chaussure à un pied, mais les négociations doivent s’interrompre là, tant pis, on part avec les chaussures, c’est la même marque que d’habitude, pas de raison que ça n’aille pas. Je suis sûre que c’est plus facile de négocier avec des terroristes qu’avec ma mini tête de mule !

jeudi 2 septembre : la rentrée ! fourmisseau est fin prêt, manteau Breton tout neuf pour l’occasion, nouvelles chaussures aux pieds (pensez, j’ai planqué les vieilles dès le mardi soir pour éviter toute rechute !), sac fin prêt avec doudou (et re-négociation : non Fourmisseau, on a dit UN seul doudou !!)
Photo souvenir, on grimpe en voiture, top départ. On ne croise que des voitures avec enfants, pas du tout la population automobile matinale et agressive à laquelle je suis habituée, j’ai déjà les yeux qui piquent… on passe devant l’école primaire, je m’arrête pour dire bonjour, j’aurais pas dû, j’ai la voix un tout petit peu trop haut perchée ce matin !
A l’école, on attend avec d’autres parents devant la grille, Fourmisseau en profite pour raconter à la cantonade qu’il a un sac Diego, et que Diego, il sauve bébé jaguar au bord de la rivière avec Dora. OK, maintenant tout le monde sait ce qui passe à la télé chez nous, merci Fourmisseau !
C’est à notre tour d’entrer, la maîtresse se présente et lui dit qu’il peut commencer à jouer avec sa maman si celle-ci a un peu de temps ; on entre, il est très curieux, et je le préviens que je ne vais pas tarder à partir. Après quelques minutes, je lui redis que je viendrai le chercher le soir, il me redit qu’il veut que je reste, mais comme il ne me regarde pas, je m’éclipse.
Ma journée ? ménage complet de la maison, le truc qui ne m’arrive jamais. Ca défoule, m’a t-on dit, et je confirme !
Le soir, récupération des petits à l’école. Ceux qui avaient cru que Fourmisseau avait oublié ma disparition en catimini du matin repasseront. D’un ton accusateur : pourquoi tu t’en vas quand je suis à l’école ? euh… et sinon, ta journée… ?

mardi 7 septembre :  depuis le vendredi, fourmisseau fait des journées (presque) complètes : 7h du matin chez sa nounou, qui l’emmène au car à 8h30 pour arriver à l’école à 9h, le midi les enfants ont une petite marche pour aller à la cantine qui n’est pas encore sur place, retour pour la sieste, et départ de l’école en car à 16h30. A la descente du car, normalement, il doit rester encore en garderie en attendant son papa qui prend la relève pour la récupération du lutin le soir, mais le papa est en congés donc pas de garderie. N’empêche, gros coup de fatigue. Dès l’arrivée à la maison, il s’est jeté par terre en hurlant qu’il ne voulait pas les chaussons crabe, mais les chaussons « crocrodile » (chaussons souples commandés sur ebay et choisis par ladite tête de mule le dimanche sur internet !). Une fois calmé, il nous raconte sa journée : il a donné un coup de pied à un petit « parce qu’il ne voulait pas m’obéir ». Aïe… je crois que ça mérite une explication sur qui est censé obéir et à qui…

je lui donne… allez… une semaine, grand maximum, pour qu’on soit convoqués à l’école !

instinct grégaire

les voitures ont un instinct grégaire, ne l’aviez-vous jamais remarqué ?

tentez l’expérience : on choisit un parking relativement vide, on se gare sur une place quelconque, ni vraiment trop près, ni vraiment trop loin de la sortie, on laisse mijoter au soleil pendant quelques dizaines de minutes… et on s’aperçoit en revenant qu’une autre voiture est juste à côté de la nôtre alors que le reste du parking est toujours désert.

au début, ça prête à sourire, et de fil en aiguille, ça devient agaçant, en particulier dans les parkings un peu anciens où la place était mesurée pour un gabarit de 2 CV alors qu’aujourd’hui on y gare une C5 break.

bon, avant, je râlais, je me glissais entre les deux en rentrant le ventre et puis je partais en continuant à pester (juste le temps de trouver le sujet de bougonnerie suivant, ce qui arrive vite lorsque la fourmi prend la route)

sauf que là, il se trouve que bébé Bulle a décidé de m’interdire l’option « rentrer le ventre », donc ça devient vite acrobatique et limite rageant.

alors au retour des vacances, j’ai mis mes Grands Principes au fond d’une poche, repris mon petit livret maternité donné par la boîte, j’ai pris les numéros de téléphone, et je suis allée demander gentiment la place de stationnement réservée aux femmes enceintes à partir de la fin du 5eme mois, en espérant que ça soit une place pas forcément plus proche de l’entrée, mais surtout plus large.

il s’avère que c’est un petit badge avec une date de validité pour avoir le droit de se garer sur une place réservée aux handicapés ; ça m’a un peu trotté dans la tête quand même : c’est que je suis la première à clamer haut et fort que je suis enceinte, pas malade ni handicapée, et que si quelque part je fais le choix d’être enceinte ET d’aller travailler, il faut aussi assumer le fait de marcher un peu depuis la place de parking.

… mais quand même… quel bonheur ce matin de me garer, ouvrir très largement ma porte, et pouvoir sortir enfin correctement, en gardant le dos bien droit, sans se faire 15 torticolis en écrabouillant 28 fois bébé au passage, et sans l’angoisse de me demander si j’arriverai à y rentrer sans me contorsionner ce soir.

mes Grands Principes, c’est vrai que j’y tiens ; mais la réalité du quotidien peut rapidement les démonter en pièces, et avec un bébé, on n’a plus envie de subir les conducteurs qui ne savent pas se garer entre deux lignes (ou qui s’en fichent, peut-être)

tiens, ça me rappelle la Grande Question :
– quel est le pire des maux de notre siècle, l’ignorance ou l’indifférence ?
– je ne sais pas, et je m’en fous.

adieu c3 pluriel

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Le coup de foudre datait de 2006, quand on m’avait prêté une C3 Pluriel noire pour me rendre à une formation de 3 jours. Il faisait beau, j’avais trouvé amusant le concept toit ouvrant + décapotable et + si affinités. La négociation avec mr Fourmi a été complexe, nous sortions tout juste de la période « Peugeot 307 vert ouranos », surnommée avec fatalisme : l’Invendable, une voiture que la marque Peugeot avait fini par nous reprendre à condition que je me décide à être raisonnable et acheter, comme tout le monde, une voiture tristement grise. La Pluriel, c’était pour lui une nouvelle Invendable, détail qui ne me tracassait pas plus que ça, cette fois, c’était décidé : j’achetais pour la garder !

Je suis tombée d’accord avec moi-même (lui aussi, par la force des choses) pour une Pluriel Côté Sud, couleur bleu Grand Pavois, version petit moteur essence. Elle est arrivée en juin, nous avons sympathisé d’emblée et fait les 400 routes ensemble. Peu après, en août, fourmisseau nous annonçait son arrivée dans un délai de 9 mois environ. On m’a conseillé de vendre la voiture et le chat (séparément ou en commande groupée ?) En bonne tête de mule qui se respecte, j’ai défendu les deux avec acharnement, et consulté tout ce qui se faisait en articles sur « faire cohabiter un bébé avec un chat » et « faire entrer le bébé et son landeau dans une Pluriel pour les Nuls ».

Tout ce petit monde a vécu quelques années sans conflit majeur, la Pluriel a même transporté Fourmisseau, le chat et leurs accessoires sur des trajets Paris-Lorraine, et a fait ses preuves sur neige pour un voyage au ski dans les environs de Briançon début 2010 (…sans enfants cette fois !), jusqu’à LA décision fatidique : le petit frère ou la petite soeur pour Fourmisseau ! Il fallait être raisonnable (pas au point d’acheter une voiture grise, soyons clairs !) et se séparer du cabriolet. La Fourmi mit alors au point une stratégie diabolique : mettre en vente la voiture, juste pour prouver par l’exemple qu’elle était réellement Invendable. Curieusement, nous avons eu un bon nombre d’appels, la plupart juste pour se renseigner. Les plus entreprenants, j’arrivais à les décourager. Je suis allée écrire à un acheteur de Rennes que ma voiture était en très bon état « mais vous savez ce que c’est de conduire en région parisienne » ; mr Fourmi s’en est arraché les cheveux, l’acheteur a dû croire que je vendais une épave, il n’a jamais rappelé.

Début juillet, un jeune homme me demande un rendez-vous pour voir la voiture. Nous avons convenu du lundi midi. J’ai passé la matinée à tourner en rond, avec l’impression de partir à l’échafaud. En partant, je demande à mes collègues, avec une pointe de désespoir  : mais qu’est ce que je vais faire s’il veut vraiment l’acheter ? Je dois dire, j’ai pourtant tout essayé : voyez, la porte a été repeinte, l’autoradio ne se rallume pas au démarrage, et là il faut bien appuyer des deux mains sur la lunette sinon ça ne se verrouille pas bien ; rien à faire : il avait l’air ravi : « je vous l’achète ! »
……………….

Le retour à la maison a été terrible, je revoyais la première fois que je l’avais vue, la première promenade décapotée, le premier trajet avec fourmisseau, le chat qui dormait sur la capote en toile parce que c’est plus confortable qu’un toit classique… Le soir, j’ai décrété que je ne la remplacerais pas, je me contenterais de la vieille Clio dont mes parents se séparaient. Même la perspective d’une nouvelle DS3 me laissait inconsolable.

C’est que, en parallèle de ma transaction, Citroën venait d’annoncer la fin de la production de la C3 Pluriel dans son usine espagnole, et que finalement, elle s’était à écoulée à peine à plus de 100 000 exemplaires. Elle avait eu une carrière de vraie Invendable, tout ce qui me correspondait ! Le mardi, j’ai appelé le bureau des ventes pour savoir s’il restait des Pluriel. Le même jour, j’ai rappelé mon acheteur pour lui demander s’il voulait bien que je lui donne au plus vite, j’ai négocié le nouveau crédit, et signé la commande de ma nouvelle C3 Pluriel. Mr Fourmi est parti chercher une corde pour se pendre pendant que les collègues secouaient la tête avec fatalisme, les raisonnements torteux de l’esprit féminin les laissant toujours quelque peu dubitatifs.

Notez bien que j’ai été raisonnable : j’ai vendu la première !

…il ne me reste plus qu’à investir dans le manuel : « faire tenir deux enfants dans une C3 Pluriel pour les Nuls » !

Source : http://www.leblogauto.com/2010/08/adieu-c3-pluriel.html

Communauté de Plurielistes :

http://c3pluriel-fans.fr/sites/default/files/black_mamba_logo.png

fourmisseau est amoureux !

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…et ça ne me plaît pas du tout !

quand j’étais petite, je regardais Casimir ou Candy, et je me cachais sous la table en retenant mon souffle devant Goldorak ou encore BomberX.

fourmisseau, lui, a démarré ses aventures télévisuelles avec Petit Ours Brun (rien que le générique prend déjà la moitié de la durée totale), il a enchaîné avec Oui-Oui, et j’ai à peu près réussi à l’en détourner au profit de la Famille Pirate et de la Panthère Rose.

jusqu’à ce qu’une nouvelle venue fasse son apparition dans un paquet cadeau : Dora l’exploratrice !

Dora l’exploratrice se promène avec un singe, elle est capable de ranger l’équivalent de 3 boîtes à outils dans son minuscule sac à dos (à faire rager Mary Poppins), elle compte en français et en anglais, et elle possède une carte parlante qui sait t’indiquer le chemin vers le stade, la maison de Grand’Ma, l’île de la maman du bébé dino abandonné, ou le pré de Mary qui a un petit agneau, et toujours avec 2 POI (Points of Interest comme dirait monsieur TomTom, dont on se demande comment il peut encore vendre des GPS avec une concurrence semblable).

bref, Dora semble être au premier abord la belle-fille idéale même pour une belle-maman aussi exigeante que moi !

mais voilà, Dora porte un petit haut ROSE sur un bermuda ORANGE. Et ça, j’ai beau faire tous les efforts du monde, porter des lunettes de soleil, enlever mes lentilles de contact, regarder la télé indirectement via son reflet dans la vitre du séjour, il n’y a rien à faire : ça me donne des migraines visuelles épouvantables ! Je disais encore l’autre jour à mes collègues : mais qu’espère t-on apprendre aux enfants, en leur présentant de pareilles habitudes vestimentaires ??

(je dois avouer qu’on m’a répondu, du tac au tac : « la tolérance ? » ce qui m’a laissée un peu dépitée, mais point convaincue !)