le kinder surprise

il y a une chose absolument insupportable quand on choisit de ne pas connaître le sexe de son bébé à venir, c’est que 99% de vos connaissances ne comprennent pas que non seulement vous ne voulez pas le savoir lors des échographies, mais vous ne tenez pas non plus à ce qu’on vous assène d’un air entendu : « si si, moi je sais » ni qu’on essaye de deviner…

… à la forme du ventre : plutôt pointu = un garçon alors qu’un ventre plutôt arrondi et large cache une fille…
… à la façon de poser ses mains sur le ventre : sur le ventre : c’est un garçon parce qu’on s’appuie sur les hommes, sous le ventre : on la soutient donc c’est une fille
… à la façon de manger : plutôt envie de salé, c’est un garçon, envie de sucré et c’est une fille
… aux mouvements du bébé : il bouge, c’est un garçon, elle se tient tranquille et c’est une fille
… à l’humeur de la maman : énervée pour un garçon, fatiguée pour une fille (et si on est lunatique, c’est un oeuf au chocolat ?)

bref, voilà quelques indices pour que les inévitables know-it-all qui passeraient par ici puissent tirer leurs conclusions :
– à l’échographie du 5eme mois, Bulle était en position transverse, la tête sur ma droite et les pieds à ma gauche, et du coup mon ventre était plutôt large ; mais chez l’obstétricien, Bulle était tête en bas, posée sur le col, pieds en l’air, donc un ventre plutôt pointu
– lorsque je suis assise, je pose mes mains sur le bébé, et lorsque je suis debout, le plus souvent je croise mes mains dessous ou parfois je croise les bras au-dessus
– je n’ai pas changé mes habitudes alimentaires, mais souvent le soir j’ai des fringales qui commencent par une forte envie de sucré (une 1/2 tablette de chocolat blanc fourré à la mousse au chocolat blanc) et se terminent avec un paquet de chips, un casse-croûte pain de mie jambon beurre, et un carambar honteusement piqué
dans le sachet de fourmisseau
– lorsque je suis en mouvement, Bulle ne bouge pas et se repose, et lorsque je me repose le soir, ou lorsque je conduis, Bulle cabriole à l’intérieur, s’étire, donne des coups de pieds ; et lorsque je pose ma main sur mon ventre, j’ai l’impression que Bulle me répond et se dirige vers ma main.
– sur la route, je suis passablement énervée, au travail je résiste vaillamment, et le soir quand je rentre, je fais une sieste pour me remettre de ma journée. Et je suis toujours aussi stressée et lunatique.

un indice supplémentaire : lorsque j’attendais fourmisseau, c’était exactement la même chose, sauf les jours où c’était le contraire, et réciproquement.

petite crème au chocolat

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ce matin, j’ai eu envie de me mettre aux fourneaux pour le menu de midi, en commençant par un dessert qui emballerait fourmisseau. Il a choisi la photo des crèmes choco-poire dans mon livre Petites Crèmes.

comme il ne me restait que deux poires et qu’une s’est avérée habitée, j’ai fait des versions avec poire et sans poire (pour ma part je préfère les poires dans les recettes salées que dans les desserts !)

ingrédients pour 2x trop de crème au chocolat :
(c’est à dire pour 6 personnes)

4 jaunes d’oeufs
1 oeuf entier
80g de sucre
150g de chocolat
50cl de lait
facultatif : des poires coupées en petits morceaux, ou des fraises

faire chauffer le four à 150° avec un plat à moitié rempli d’eau.

faire fondre le chocolat à feu très doux avec un cuiller à soupe d’eau, y ajouter le lait, laisser sur le feu 3 minutes.

éplucher et couper les poires en morceaux, répartir au fond des ramequins.

battre les jaunes, l’oeuf et le sucre puis ajouter le mélange lait et chocolat

répartir à la louche la préparation dans les ramequins.

cuire les ramequins au bain-marie dans le four pendant 30 minutes.

laisser refroidir avant de mettre au réfrigérateur pendant au moins 1 heure.

comme j’avais deux fois trop de crème, j’ai mis le reste dans un petit plat à gratin avec des fraises coupées en 4, que j’ai cuit de la même façon après avoir sorti les ramequins.

Version sans poire pour maman, avec poire pour fourmisseau, et la version fraise au réfrigérateur pour ce soir !

Recette du livre Petites crèmes par Isabelle Branq aux éditions Marabout.

et le reste du menu :

foie gras cuit sur pain d’épices avec des pommes cuites au beurre

croustillant d’agneau au romarin et ratatouille, recette inspirée de Cuisine zen pour mamans pressées.

bien la première fois que je cuisine tout un menu pour un simple repas de week-end, je me demande si ce ne serait pas un genre de manigance pour ne pas attaquer le ménage …?

un air de rentrée !

il faut croire que ça fatigue plus que l’air de la montagne 😉

mardi 30 août : derniers achats pour la rentrée, on part en vadrouille après le boulot, direction le studio photo et la boutique de chaussures pour lui, boucherie et primeur pour maman. On commence par les photos d’identité, requises pour la rentrée. Il se tient bien tranquille, mais avec circonspection, impossible de lui arracher un sourire. On n’insiste pas, la photo est réussie même sans sourire (et mon fils est toujours le plus beau, parole de maman !)

Notre dernière virée au magasin de chaussures m’ayant laissé un souvenir plutôt mitigé, avec refus catégorique de mettre les neuves au pied, colère, larmes, bref le package complet crise-dans-un-magasin ; cette fois, j’ai prévu de quoi négocier : une sucette ! On arrive à passer une chaussure à un pied, mais les négociations doivent s’interrompre là, tant pis, on part avec les chaussures, c’est la même marque que d’habitude, pas de raison que ça n’aille pas. Je suis sûre que c’est plus facile de négocier avec des terroristes qu’avec ma mini tête de mule !

jeudi 2 septembre : la rentrée ! fourmisseau est fin prêt, manteau Breton tout neuf pour l’occasion, nouvelles chaussures aux pieds (pensez, j’ai planqué les vieilles dès le mardi soir pour éviter toute rechute !), sac fin prêt avec doudou (et re-négociation : non Fourmisseau, on a dit UN seul doudou !!)
Photo souvenir, on grimpe en voiture, top départ. On ne croise que des voitures avec enfants, pas du tout la population automobile matinale et agressive à laquelle je suis habituée, j’ai déjà les yeux qui piquent… on passe devant l’école primaire, je m’arrête pour dire bonjour, j’aurais pas dû, j’ai la voix un tout petit peu trop haut perchée ce matin !
A l’école, on attend avec d’autres parents devant la grille, Fourmisseau en profite pour raconter à la cantonade qu’il a un sac Diego, et que Diego, il sauve bébé jaguar au bord de la rivière avec Dora. OK, maintenant tout le monde sait ce qui passe à la télé chez nous, merci Fourmisseau !
C’est à notre tour d’entrer, la maîtresse se présente et lui dit qu’il peut commencer à jouer avec sa maman si celle-ci a un peu de temps ; on entre, il est très curieux, et je le préviens que je ne vais pas tarder à partir. Après quelques minutes, je lui redis que je viendrai le chercher le soir, il me redit qu’il veut que je reste, mais comme il ne me regarde pas, je m’éclipse.
Ma journée ? ménage complet de la maison, le truc qui ne m’arrive jamais. Ca défoule, m’a t-on dit, et je confirme !
Le soir, récupération des petits à l’école. Ceux qui avaient cru que Fourmisseau avait oublié ma disparition en catimini du matin repasseront. D’un ton accusateur : pourquoi tu t’en vas quand je suis à l’école ? euh… et sinon, ta journée… ?

mardi 7 septembre :  depuis le vendredi, fourmisseau fait des journées (presque) complètes : 7h du matin chez sa nounou, qui l’emmène au car à 8h30 pour arriver à l’école à 9h, le midi les enfants ont une petite marche pour aller à la cantine qui n’est pas encore sur place, retour pour la sieste, et départ de l’école en car à 16h30. A la descente du car, normalement, il doit rester encore en garderie en attendant son papa qui prend la relève pour la récupération du lutin le soir, mais le papa est en congés donc pas de garderie. N’empêche, gros coup de fatigue. Dès l’arrivée à la maison, il s’est jeté par terre en hurlant qu’il ne voulait pas les chaussons crabe, mais les chaussons « crocrodile » (chaussons souples commandés sur ebay et choisis par ladite tête de mule le dimanche sur internet !). Une fois calmé, il nous raconte sa journée : il a donné un coup de pied à un petit « parce qu’il ne voulait pas m’obéir ». Aïe… je crois que ça mérite une explication sur qui est censé obéir et à qui…

je lui donne… allez… une semaine, grand maximum, pour qu’on soit convoqués à l’école !

panier de madeleines de la Régalade

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que faire un dimanche où on avait prévu d’expédier mr fourmi et fourmisseau à une manifestation de vieilles voitures, et où il s’avère
que, fourmisseau ayant été malade la nuit, le papa part tout seul et maman fourmi se retrouve avec la lourde tâche d’occuper un enfant un peu malade et surtout très grognon ?

 

on sort les bons livres de recettes ? c’est parti !

 

j’ai commencé par rater un riz au lait (après coup, il semble que ce soit normal quand on fait un riz au lait avec du riz thaï au lieu
du riz rond) ; puis le sauvetage d’un melon trop mûr pour être servi découpé, et qui a fini en soupe de melon froide pour le soir, grâce à la recette appétissante et simplissime de Eggs &
Mouillettes :

http://eggsandmouillettes.blogspot.com/2006/07/soupe-glace-de-melon-aux-agrumes.html

 

…et le plus important : les petites madeleines (qui inaugurent en même temps le tout nouveau moule à madeleines en silicone !)

 

La recette vient d’un livre vraiment exceptionnel : Régalade entre amis de Bruno Doucet, dans lequel j’avais trouvé
mon menu de Noël dernier, avec la poitrine de cochon fermier caramélisée et sa purée à la moutarde à l’ancienne, et les soufflés au grand-marnier, absolument divins !

 

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la recette initiale comprenait 10 oeufs, j’ai un peu adapté les quantités et la recette, pour simplifier 😉

 

320g de beurre

4 oeufs

200g de sucre en poudre

320g de farine

1 paquet de levure chimique Alsa

10cl de lait

50g de miel

 

on fait fondre le beurre à feu doux dans une casserole, et dans une autre, on fait chauffer le lait avec le miel jusqu’à ce que ce
dernier soit bien fondu.

pendant ce temps, on bat longuement les oeufs et le sucre ensemble ; puis on ajoute au mélange oeufs-sucre : la farine, la levure, le
lait avec le miel, et le beurre fondu

(c’est là que j’ai simplifié, parce que le beurre, théoriquement, il fallait le passer au chinois, et je ne sais pas ce que c’est
qu’un chinois, et mon voisinage n’en compte pas non plus ! l’autre simplification était de remplacer la levure que je n’avais pas, par un sachet de levure chimique)

on laisse reposer la pâte au frais pendant 6 heures

 

ce temps écoulé, on préchauffe le four à 200° et on remplit les moules à madeleines avec une cuiller à soupe de pâte (à peu près aux
3/4, il ne faut pas que ça déborde en gonflant) et on cuit environ 6 à 8 minutes suivant le four, la taille du moule, la quantité, et l’appétit des gourmands qui sentent arriver le goûter
!

 

pour moi, ce sont les meilleures madeleines que j’ai eu l’occasion de goûter ; et même mon petit fourmisseau malade a eu l’air de les
trouver à son goût (il a bien dû en dévorer trois entières au goûter !)

 

pour cette fois, je voulais les vraies madeleines à l’ancienne, mais la prochaine fois, j’essaye un autre miel avec lequel j’ai hésité
ce dimanche: un miel artisanal parfumé au cacao, ça devrait aussi égayer les papilles 😉

 

instinct grégaire

les voitures ont un instinct grégaire, ne l’aviez-vous jamais remarqué ?

tentez l’expérience : on choisit un parking relativement vide, on se gare sur une place quelconque, ni vraiment trop près, ni vraiment trop loin de la sortie, on laisse mijoter au soleil pendant quelques dizaines de minutes… et on s’aperçoit en revenant qu’une autre voiture est juste à côté de la nôtre alors que le reste du parking est toujours désert.

au début, ça prête à sourire, et de fil en aiguille, ça devient agaçant, en particulier dans les parkings un peu anciens où la place était mesurée pour un gabarit de 2 CV alors qu’aujourd’hui on y gare une C5 break.

bon, avant, je râlais, je me glissais entre les deux en rentrant le ventre et puis je partais en continuant à pester (juste le temps de trouver le sujet de bougonnerie suivant, ce qui arrive vite lorsque la fourmi prend la route)

sauf que là, il se trouve que bébé Bulle a décidé de m’interdire l’option « rentrer le ventre », donc ça devient vite acrobatique et limite rageant.

alors au retour des vacances, j’ai mis mes Grands Principes au fond d’une poche, repris mon petit livret maternité donné par la boîte, j’ai pris les numéros de téléphone, et je suis allée demander gentiment la place de stationnement réservée aux femmes enceintes à partir de la fin du 5eme mois, en espérant que ça soit une place pas forcément plus proche de l’entrée, mais surtout plus large.

il s’avère que c’est un petit badge avec une date de validité pour avoir le droit de se garer sur une place réservée aux handicapés ; ça m’a un peu trotté dans la tête quand même : c’est que je suis la première à clamer haut et fort que je suis enceinte, pas malade ni handicapée, et que si quelque part je fais le choix d’être enceinte ET d’aller travailler, il faut aussi assumer le fait de marcher un peu depuis la place de parking.

… mais quand même… quel bonheur ce matin de me garer, ouvrir très largement ma porte, et pouvoir sortir enfin correctement, en gardant le dos bien droit, sans se faire 15 torticolis en écrabouillant 28 fois bébé au passage, et sans l’angoisse de me demander si j’arriverai à y rentrer sans me contorsionner ce soir.

mes Grands Principes, c’est vrai que j’y tiens ; mais la réalité du quotidien peut rapidement les démonter en pièces, et avec un bébé, on n’a plus envie de subir les conducteurs qui ne savent pas se garer entre deux lignes (ou qui s’en fichent, peut-être)

tiens, ça me rappelle la Grande Question :
– quel est le pire des maux de notre siècle, l’ignorance ou l’indifférence ?
– je ne sais pas, et je m’en fous.

portrait pas vraiment chinois non plus

J’ai trouvé l’idée sur le blog de Nova qui propose à ses lecteurs de poster à leur tour leurs réponses 😉

http://www.unevieenmusique.net/article-portrait-pas-vraiment-chinois-56242192.html

Une question pertinente: « existe-t-il une seule question pertinente ? »

Une chose insupportable: l’hypocrisie

Une oeuvre: La Glace et la Nuit de Léa Silhol

Un personnage de fiction: 103683eme, la fourmi de Werber

Un mythe: on ne dit pas une mite ?

Un proverbe: à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

Une phobie: les insectes ayant plus de pattes que moi

Un vice:  je dépense donc je suis 

Un objet inutile: définitivement, le téléphone

Une idée récurrente: un iPhone (avec un i comme inutile ?)

Un cauchemar: les manipulateurs et pervers narcissiques

Un moyen de transport: ma Pluriel

Un bruit corporel: un grand éclat de rire

Un prix nobel de la paix: ma mémé

Un film porno: la reproduction des punaises cavernicoles

Un tyran: mon chat

Un repas de famille: aïe, où ai-je bien pu ranger mon sourire ?

Une habitude:  penser à autre chose

Une polémique: faut-il laisser pleurer les bébés ?

Un investissement: la fourmilière pour nos enfants

Une oeuvre caritative: charité bien ordonnée, etc

Un mensonge: je ne suis pas stressée

Un souvenir: je suis partie à Europa-Park en pantoufles

Un site internet: http://bleudetoiles.typepad.fr/leblog/

l’air de la montagne nous inspire !

… parce qu’on n’a pas fait que jouer les marmottes en sirotant des mojitos !

Soirée barbecue :
Boulet :
– tu crois qu’il y aura assez de braises ?
Mme Fourmi :
– je sais pas moi, demande à l’expert barbecue ?
Mr Fourmi :
– hé c’est pas parce que je suis Breton que je suis expert en braises…

En parlant des humoristes :
Mr Fourmi :
– j’aimais bien Dieudo’ mais plus depuis quelques temps. C’est un sioniste… enfin il aura au moins eu le mérite de m’apprendre un nouveau mot… même si c’est moins facile à placer que « sporadique » !
Chef, tout à l’autre bout de la table :
– … et c’est quoi ?
Boulet :
– c’est quelqu’un qui est contre l’holocauste, enfin qui nie l’existence de l’holocauste
Chef, toujours à l’autre bout de la table :
– … contre le low-cost ???
Fourmi :
– oui, à l’époque on mettait les gens dans des trains low cost
Boulet :
– des trains charter… on voyageait debout… c’était Adolf Railway…

Madame Fourmi fait risette au plus petit lutin
Boulet :
– tu t’entraînes pour Bulle ? c’est un pré-Bulle ?
Marco :
– … un préambule ?

Fourmisseau fait une colère pour un jouet
Papa Fourmi :
– Fourmisseau, arrête de faire l’enfant !
– …
(il a 3 ans, et je me dis parfois qu’on lui en demande peut-être un peu trop ?)

Le mot de la fin par Chef :
– un bon Lulu est un Lulu fatigué !
(je valide !)

adieu c3 pluriel

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Le coup de foudre datait de 2006, quand on m’avait prêté une C3 Pluriel noire pour me rendre à une formation de 3 jours. Il faisait beau, j’avais trouvé amusant le concept toit ouvrant + décapotable et + si affinités. La négociation avec mr Fourmi a été complexe, nous sortions tout juste de la période « Peugeot 307 vert ouranos », surnommée avec fatalisme : l’Invendable, une voiture que la marque Peugeot avait fini par nous reprendre à condition que je me décide à être raisonnable et acheter, comme tout le monde, une voiture tristement grise. La Pluriel, c’était pour lui une nouvelle Invendable, détail qui ne me tracassait pas plus que ça, cette fois, c’était décidé : j’achetais pour la garder !

Je suis tombée d’accord avec moi-même (lui aussi, par la force des choses) pour une Pluriel Côté Sud, couleur bleu Grand Pavois, version petit moteur essence. Elle est arrivée en juin, nous avons sympathisé d’emblée et fait les 400 routes ensemble. Peu après, en août, fourmisseau nous annonçait son arrivée dans un délai de 9 mois environ. On m’a conseillé de vendre la voiture et le chat (séparément ou en commande groupée ?) En bonne tête de mule qui se respecte, j’ai défendu les deux avec acharnement, et consulté tout ce qui se faisait en articles sur « faire cohabiter un bébé avec un chat » et « faire entrer le bébé et son landeau dans une Pluriel pour les Nuls ».

Tout ce petit monde a vécu quelques années sans conflit majeur, la Pluriel a même transporté Fourmisseau, le chat et leurs accessoires sur des trajets Paris-Lorraine, et a fait ses preuves sur neige pour un voyage au ski dans les environs de Briançon début 2010 (…sans enfants cette fois !), jusqu’à LA décision fatidique : le petit frère ou la petite soeur pour Fourmisseau ! Il fallait être raisonnable (pas au point d’acheter une voiture grise, soyons clairs !) et se séparer du cabriolet. La Fourmi mit alors au point une stratégie diabolique : mettre en vente la voiture, juste pour prouver par l’exemple qu’elle était réellement Invendable. Curieusement, nous avons eu un bon nombre d’appels, la plupart juste pour se renseigner. Les plus entreprenants, j’arrivais à les décourager. Je suis allée écrire à un acheteur de Rennes que ma voiture était en très bon état « mais vous savez ce que c’est de conduire en région parisienne » ; mr Fourmi s’en est arraché les cheveux, l’acheteur a dû croire que je vendais une épave, il n’a jamais rappelé.

Début juillet, un jeune homme me demande un rendez-vous pour voir la voiture. Nous avons convenu du lundi midi. J’ai passé la matinée à tourner en rond, avec l’impression de partir à l’échafaud. En partant, je demande à mes collègues, avec une pointe de désespoir  : mais qu’est ce que je vais faire s’il veut vraiment l’acheter ? Je dois dire, j’ai pourtant tout essayé : voyez, la porte a été repeinte, l’autoradio ne se rallume pas au démarrage, et là il faut bien appuyer des deux mains sur la lunette sinon ça ne se verrouille pas bien ; rien à faire : il avait l’air ravi : « je vous l’achète ! »
……………….

Le retour à la maison a été terrible, je revoyais la première fois que je l’avais vue, la première promenade décapotée, le premier trajet avec fourmisseau, le chat qui dormait sur la capote en toile parce que c’est plus confortable qu’un toit classique… Le soir, j’ai décrété que je ne la remplacerais pas, je me contenterais de la vieille Clio dont mes parents se séparaient. Même la perspective d’une nouvelle DS3 me laissait inconsolable.

C’est que, en parallèle de ma transaction, Citroën venait d’annoncer la fin de la production de la C3 Pluriel dans son usine espagnole, et que finalement, elle s’était à écoulée à peine à plus de 100 000 exemplaires. Elle avait eu une carrière de vraie Invendable, tout ce qui me correspondait ! Le mardi, j’ai appelé le bureau des ventes pour savoir s’il restait des Pluriel. Le même jour, j’ai rappelé mon acheteur pour lui demander s’il voulait bien que je lui donne au plus vite, j’ai négocié le nouveau crédit, et signé la commande de ma nouvelle C3 Pluriel. Mr Fourmi est parti chercher une corde pour se pendre pendant que les collègues secouaient la tête avec fatalisme, les raisonnements torteux de l’esprit féminin les laissant toujours quelque peu dubitatifs.

Notez bien que j’ai été raisonnable : j’ai vendu la première !

…il ne me reste plus qu’à investir dans le manuel : « faire tenir deux enfants dans une C3 Pluriel pour les Nuls » !

Source : http://www.leblogauto.com/2010/08/adieu-c3-pluriel.html

Communauté de Plurielistes :

http://c3pluriel-fans.fr/sites/default/files/black_mamba_logo.png

fourmisseau est amoureux !

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…et ça ne me plaît pas du tout !

quand j’étais petite, je regardais Casimir ou Candy, et je me cachais sous la table en retenant mon souffle devant Goldorak ou encore BomberX.

fourmisseau, lui, a démarré ses aventures télévisuelles avec Petit Ours Brun (rien que le générique prend déjà la moitié de la durée totale), il a enchaîné avec Oui-Oui, et j’ai à peu près réussi à l’en détourner au profit de la Famille Pirate et de la Panthère Rose.

jusqu’à ce qu’une nouvelle venue fasse son apparition dans un paquet cadeau : Dora l’exploratrice !

Dora l’exploratrice se promène avec un singe, elle est capable de ranger l’équivalent de 3 boîtes à outils dans son minuscule sac à dos (à faire rager Mary Poppins), elle compte en français et en anglais, et elle possède une carte parlante qui sait t’indiquer le chemin vers le stade, la maison de Grand’Ma, l’île de la maman du bébé dino abandonné, ou le pré de Mary qui a un petit agneau, et toujours avec 2 POI (Points of Interest comme dirait monsieur TomTom, dont on se demande comment il peut encore vendre des GPS avec une concurrence semblable).

bref, Dora semble être au premier abord la belle-fille idéale même pour une belle-maman aussi exigeante que moi !

mais voilà, Dora porte un petit haut ROSE sur un bermuda ORANGE. Et ça, j’ai beau faire tous les efforts du monde, porter des lunettes de soleil, enlever mes lentilles de contact, regarder la télé indirectement via son reflet dans la vitre du séjour, il n’y a rien à faire : ça me donne des migraines visuelles épouvantables ! Je disais encore l’autre jour à mes collègues : mais qu’espère t-on apprendre aux enfants, en leur présentant de pareilles habitudes vestimentaires ??

(je dois avouer qu’on m’a répondu, du tac au tac : « la tolérance ? » ce qui m’a laissée un peu dépitée, mais point convaincue !)