concept-car de l’année 2007

Mlle Fourmi et M Fourmi
sont heureux de vous faire découvrir
en avant première
un modèle totalement inédit
issu d’une collaboration rapprochée

Romain Fourmisseau

9 mois de développement et de mise au point
un design totalement innovant
dans un châssis de seulement 3,170 kg pour 47 cm

calculateur inédit à apprentissage automatique
yeux à pupilles directionnelles
avertisseur sonore de plus de 90 décibels
carburant : lait maternel 100% écologique
pneus 2″ évolutifs jusqu’à 12″ et plus

A découvrir à partir du 4 avril 2007 à 16h43…

les aventures de Romain Fourmisseau

Ce mardi 3 avril au matin, j’ai rendez-vous à la maternité pour vérifier la position de fourmisseau, car au dernier rendez-vous le 20 mars, il était toujours en siège donc l’obstétricien veut programmer une césarienne pour le vendredi 6 avril s’il n’est toujours pas retourné.

Je pars donc cheveux au vent et programme de la journée en poche, essayer d’échanger notre appareil photo chez Darty car les batteries nous font des misères, prendre un dernier burger chez MacDo au centre commercial, admirer les pyjamas de bébés en me demandant toujours si ce sera un fourmisseau ou une fourmissette puisque nous n’avons pas voulu le savoir.

A mon arrivée à la maternité, on m’installe sous monitoring pendant 1/2 heure sans me laisser le temps de dire ouf, si j’avais su j’aurais essayé d’attraper mon bouquin dans mon sac à main, en plus la salle d’examens est en plein passage vers une autre salle d’examens. Je vois défiler plein de monde, ça fait passer le temps…

On me demande si j’ai des contractions, ben ça fait quelques mois que j’en ai, hein… mais comme je sais qu’on a des contractions pendant la grossesse et que c’est normal, et comme ce n’est jamais douloureux, je réponds que non. Manque de chance, il semble que le monitoring dise le contraire, il y en a donc un des deux qui ment, et la sage-femme a l’air de croire plus le monitoring, elle ne veut pas me laisser repartir. Elle a peur que fourmisseau ne veuille pas attendre le vendredi.

J’ai tout juste le temps de prévenir la famille et quelques amis que fourmisseau sera programmé pour le lendemain à 10h, avant de m’installer dans une chambre pour attendre que mr fourmi amène les valises (une chance, je venais tout juste de finir de les préparer).

Je passe ma soirée à m’acharner sur le doudou chat que je voulais tricoter d’ici vendredi, mais c’est mission impossible, tant pis, il faudra trouver un moment après la naissance !

4 avril, 6h du matin. On me réveille pour que je prenne une douche avant d’enfiler la tenue de combat pour le bloc opératoire et je suis privée de petit déjeuner. Mr fourmi arrive ensuite pour me tenir la main et on attend les brancardiers.

Une élève auxiliaire de puériculture qui souhaite assister à la césarienne nous donne des nouvelles régulièrement : « ah, vous n’êtes pas encore partie ? », mais comme ma césarienne a été programmée à la dernière minute, il faut s’intercaler dans le planning, ce n’est pas évident. Midi passe (« j’ai faim ») puis 16h (« j’ai encore faim ! ») et le brancardier arrive.

Il est temps de dire au revoir à mr fourmi, comme l’opération se passe au bloc, il n’a pas le droit d’y assister, il reste donc en haut pour réceptionner le colis lorsque je serai en salle de réveil.

Je passe un moment à trembler comme une feuille devant le bloc, avant qu’on m’y installe pour l’anesthésie. Quelqu’un doit avoir ajouté un truc dans ma perfusion, je pense que ça doit être un concentré de Bob Marley, je suis détendue… enfin, physiquement. Dans ma tête, il y a encore un certain stress, ça se voit car je raconte ma vie à tout le monde. J’arrive à ne pas broyer la main du gentil infirmier pendant l’anesthésie.

Enfin, 16h41, heure de la première incision.

J’entends le chirurgien parler à fourmisseau, ça y est, mon bébé arrive, il existe pour de vrai, et elle m’annonce « c’est un garçon ! » ; les larmes coulent, on me montre mon fourmisseau avant de l’emmener faire un brin de toilette, puis j’ai encore le droit de l’embrasser avant de partir en salle de réveil, un court instant d’émerveillement, mais si intense : je suis maman !

Il est 16h43, Romain Fourmisseau est né.

les animaux, la provence, et l’euro

« aidez les animaux, aidez les animaux », qu’y disaient »
après avoir trouvé une boutique d’alimentation bio pas loin de chez moi, je me renseigne sur le centre commercial près de mon boulot, paf, y a précisément une boutique « l’occitane en provence »
chouette me dis-je, je profite de ma pause de midi pour aller faire le plein de produits biologiques non testés sur animaux
enfin la fourmi devient consom’actrice
bref je flâne dans la boutique, je remplis mon petit panier d’osier, j’hésite sur la petite peluche, j’arrive à la caisse avec mes 2 gels douches, 2 shampooings, 1 baume à lèvres

« 54.50 EUROS S’IL VOUS PLAIT »

mon stylo s’arrête un moment, perché au dessus de mon carnet de chèques, je lève la tête, regarde la caisse qui annonce le même chiffre, je fouille dans ma mémoire, effectivement j’ai cru croiser un gel douche à 12 euros, ça ne m’avait pas surprise outre mesure, tous les gels douche en grande surface sont à
douze…
douze…
douze FRANCS
étaient à 12 francs pour être correcte

et j’ai le temps de les sentir passer, mes 54 euros 50, c’est pas comme la CB où tu tapes ton code, non, là, j’écris avec application :

ciiinnn….quaaan….nnte quuua….aattre eeeuuu…rrroos eeettt ciiinnn….qqquuuaaa…nnnte
cennn…tiiii…mmes

ARGH………………

alors pour ratrapper par rapport aux prix des hypers, il faudra que je me douche 6.55957 moins souvent, que je me lave les cheveux 6.55957 fois moins souvent, et que mes lèvres veuillent bien être 6.55957 fois moins sensibles au froid.

mais au fond je sauve 6.55957 fois plus d’animaux, non ?

et si j’arrivais à être 6.55957 fois moins stupide en faisant mes courses ?

la cuisine au chat

On dit toujours qu’une maison n’est pas adaptée aux enfants. Par exemple en cuisine ils peuvent attraper le manche des casseroles et se faire ébouillanter. Nous avons donc acheté une série de casseroles à poignée amovible. M’enfin, il faut le dire haut et fort : un enfant n’essayera jamais de sauter dans la casserole ! (voir RECETTE 1 : Chat au court bouillon) d’où REGLE 1 : chacune de tes casseroles un couvercle possèdera.
A côté, les steaks cuisent tranquillement dans la poële. Tranquillement… ? Mais se doutent-ils que, tapi sur le plan de travail, un fauve féroce s’apprête à partir en chasse ? (voir RECETTE 2 : Entrecôte de chat béarnaise) d’où REGLE 2 : en aucun cas de tes poëles tu ne t’éloigneras.
Le dessert maintenant : tarte du jour, pas de chance le four est un peu au dessus du niveau du sol, je sors avec précaution ma tarte lorsque j’entends un galop effrené derrière moi, tétanisée je pousse un hurlement de panique qui fait fuir le fauve. (voir RECETTE 3 : tarte au chat meringuée) d’où REGLE 3 : à l’utilisation du four, ton mari le chat fermement tiendra.
et ce n’est qu’une pièce de la maison !
Prochaine épisode : la lessive au chat.