– les mails sur le Covid-19, ça n’arrête pas. On en reçoit du travail, des écoles, des associations…
– oui, ça devient viral.
– …
– les mails sur le Covid-19, ça n’arrête pas. On en reçoit du travail, des écoles, des associations…
– oui, ça devient viral.
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Ma C3 Pluriel découvre, un peu déconcertée, qu’il existe d’autres marques de voitures sur le parking. Espérons qu’elle tienne le choc culturel !
(Il y a toujours une voiture dans mes histoires ?)
L’histoire du jour se déroule en 2010. Fraîchement mutée pour mon travail, je fais par hasard la connaissance d’un collègue avec qui je partage le même (long) trajet matinal en train et bus. Il me prend sous son aile, m’aide pour mon installation et me présente aux gens sur le site. Je découvre qu’il a des problèmes familiaux et je le soutiens dans des moments difficiles.
Peu à peu, la relation se dégrade et devient toxique pour moi, je m’essouffle à essayer de l’aider. Il faut pourtant que je prenne soin de moi, j’attends mon 2e smarties. Je finis par appeler à l’aide : le numéro d’aide de l’entreprise pour les risques psycho-sociaux. Peu après, je pars en congé maternité. L’histoire aurait pu s’arrêter là.
Mon trajet pour aller en ville passe devant la résidence où vit ce collègue, séparé de sa famille. Je jette toujours un coup d’œil parce que la couleur de sa voiture attire le regard. Ce jour là, je remarque que la voiture est garée de travers. C’est le genre de détail qui m’agace un peu. Et le lendemain aussi. La voiture est garée de travers, et alors ? L’histoire aurait pu, encore, s’arrêter là.
Mon portable perso sonne. Au bout du fil, l’adjoint du collègue, tout désolé de me déranger en congés, m’explique que leur chef n’est pas venu depuis quelques jours, sans prévenir, l’équipe s’inquiète, et comme je vis pas loin, peut être que j’ai des nouvelles ? Je me rappelle la voiture de travers, et si c’était autre chose qu’un détail ?
Je me présente à la gendarmerie. Je me sens un peu ridicule.
– Bonjour, je voudrais parler à quelqu’un. (La voiture est garée de travers. Hmm non cette phrase est bizarre. Trouve un truc plus rationnel)
La dame ne se moque pas de moi. Elle prend note. Je repars pour faire quelques courses. Sur le trajet retour, dans la résidence, des gyrophares, des gendarmes, des pompiers. Est ce que c’est lié ? Je n’ai plus de nouvelles du travail pendant quelques temps. J’apprends bien plus tard, lorsque le collègue m’écrit, qu’il a été hospitalisé longtemps. Puis je démissionne, et je n’ai plus jamais de nouvelles. Je ne sais pas si, avec son adjoint, nous lui avons sauvé la vie.
C’est une histoire étrange dont je ne sais pas tout. Rétrospectivement, je me dis que ça décrit plutôt bien ma vie : une histoire d’empathie, et de voiture garée de travers.
Pourquoi je travaille dans l’automobile, mon rôle, mes activités. Des idées pour ma présentation aux stagiaires de 3e.
Tout le monde connaît la voiture : en posséder, la conduire, ou quand elle nous énerve parce qu’elle ne nous a pas laissé la priorité quand on a voulu traverser. Une voiture est presque aussi répandue qu’une machine à laver. Elle doit être aussi simple, intuitive, et c’est encore mieux si elle est compatible avec mon smartphone qui a une durée de vie de 6 mois. Mais elle doit être aussi sûre qu’un avion, alors que l’avion nécessite des années de conception et des pièces disponibles plusieurs dizaines d’années. C’est un énorme paradoxe, et on comprend mieux le défi incroyable qu’on doit relever dans l’automobile.
Et il y a bien plus de défis que ça : je crois aussi que dans l’automobile, on peut contribuer à changer des choses dans la société en imaginant des voitures plus sûres, moins polluantes, et plus intelligentes. Pour relever le défi, en premier lieu, il y a le constructeur automobile. Il dessine les voitures, les produit dans ses usines, et les vend au client. Mais ce qui compose vraiment la voiture, il va le chercher chez des équipementiers. On lui fournit des systèmes comme des commandes de climatisation, des boîtes de vitesses, des moteurs électriques. Tous ces acteurs contribuent donc à imaginer ensemble la voiture de demain.
Comment nous, dans ces bureaux, nous participons à ce changement ? Notre rôle est d’aider les projets à concrétiser leurs idées. Nous travaillons avec des équipes projet. Le chef de projet est quelqu’un qui a plein d’idées. Par exemple, pour rendre la voiture plus intelligente, il se dit : quand le conducteur entre dans sa voiture, il faut que la voiture le reconnaisse et que le siège règle sa position de lui même. À partir de cette idée, l’équipe projet va imaginer un système avec une caméra qui filme le conducteur (pôle vision). Les images sont traitées par des algorithmes de machine learning qui vont déduire la taille et la corpulence (pôle ML). Nous allons écrire le logiciel embarqué permettant de bouger le siège (pôle sw display). Et bien sûr, on va informer le conducteur de ce qui se passe (pôle IHM). On travaille pour rendre la voiture plus intelligente et c’est enthousiasmant. Avouez que si on était venu nous demander de juste faire bouger un siège, ça aurait été beaucoup moins fun.
Pour arriver à déplacer ce siège, et à réaliser tous nos autres projets, mon travail au quotidien est de recueillir le besoin des projets et le formaliser dans des documents pour m’assurer qu’on a bien compris le besoin et partager les informations avec l’équipe. Nous évaluons la quantité de travail, les moyens nécessaires, et le délai. Si on rencontre un problème, on alerte notre team leader qui va nous aider à résoudre le problème ou à organiser les priorités. Mes outils de travail sont des documents texte, tableau, présentations, et un outil spécifique pour suivre les activités de l’équipe et identifier rapidement les problèmes ou les risques.
En plus de ce rôle technique et d’organisation, il y a aussi un rôle humain très important. Dans l’équipe, je suis le relais de mon team leader pour traiter les problèmes au quotidien, comprendre les besoins des personnes de l’équipe et leur motivation, et remonter les informations pertinentes au team leader et aux projets.
Recently, on one usual morning at work, I got a message on the professional chat tool, from a colleague I barely knew, asking if I was fine and offering me to take a coffee together. I did not find it strange because we already talked a few times at coffee break, mostly about training programs at work.
We agreed for a coffee a few days later and it was nice, we talked about several colleagues that had resigned and I explained why I had decided to leave too.
When I came back at my desk, he started to send me smileys and pictures on the professional chat, an HR document on stress I had asked for during coffee break, along with an invitation for lunch and his personal e-mail. I started to feel a bit uncomfortable about this behavior and I started to space my answers and pretend I had too much work.
A few days later, I sent the conversation to my best friends, asking for advice, and they found that I had been way too familiar in my conversation, with personal details about my health and my professional issues.
Browsing again through the chat, I quickly identified every sign showing that the colleague was clearly not in a professional conversation, and I was horrified to discover that in a way, I had encouraged this inappropriate behavior. Needless to say, I would have understood his intentions right away if it was in a bar, or on the Internet, but the fact that it happened at work made it much less obvious.
I thought to myself: but that’s the exact type of things about myself that I had shared with other colleagues before and we became friends, there never was any ambiguity. Where was the f#cking difference this time?
Immediately, the 18 persons in my head started to shout simultaneously. The disturbed one, who always shouted the loudest, required that, first time on Monday morning, I ask my most friendly colleague at work, if he thought that I might have an ambiguous behavior toward him.
The insecure one worried that we shouldn’t bother people with such questions and that we should just stop being friendly with men.
The rational one objected that our friendly behavior had brought us the nicest and dearest friends that we ever had. If we had behaved differently, maybe they would not have become our friends. Maybe our attitude is right. Maybe that’s who we are. Maybe making friends with some people is worth it, and we shouldn’t care if sometimes it means that we have to deal with malevolent or disturbed people.
I’m responsible for my behaviour and I’m certain that my behavior is not wrong. I am not responsible for the wrong interpretation. I will pay more attention to avoid bad relations but I will not stop trying to make friends who will love me for what I really am.
Je n’ai jamais aimé être rangée dans une case, mais force est de constater que je suis un stéréotype. Et comme je fais toujours les choses dans les règles, toutes les étapes ont été scrupuleusement suivies. Comment des gens formés à ça ont-ils pu passer à côté et me laisser sombrer, en revanche, c’est un mystère.
Comment moi, j’ai pu passer à côté, c’est un mystère aussi. Ce n’est pas faute de formations de management, pourtant. J’avais juste oublié que ça ne suffisait pas de vouloir prendre soin de ses collaborateurs, et que ça pouvait aussi s’appliquer à moi.
J’ai été gentille et j’ai pris le temps d’expliquer mes points de vue sur mon projet. Je me suis remise en question : « ça doit être moi qui ne sait pas expliquer ». Je me suis dévalorisée. Et ensuite, j’ai parlé. De moi. Tout le temps. C’était devenu mon masque négatif.
Je ne suis pas négative. Je suis un stéréotype. C’est vexant, à la fin.
http://www.institut-repere.com/La-Process-Communication/caracteristiques-des-6-types-de-personnalite.html
https://metamorphoses.be/stress-premier-degre-process-com-ur-634.html
https://metamorphoses.be/process-com-stress-deuxieme-degre-ur-640.html
YOU ARE NOT EVERYONE’S CUP OF TEA… AND THAT’S OK
The world is filled with people who, no matter what you do, no matter what you try, will simply not like you. But the world is also filled with those who will love you fiercely. The ones who love you: they are your people.
Don’t waste your finite time and heart trying to convince people who aren’t your people that you have value. They will miss it completely. They won’t buy what you are selling. Don’t try to convince them to walk your path with you because you will only waste your time and your emotional good health. You are not for them and they are not for you. You are not their cup of tea and they are not yours.
Politely wave them along and you move away as well. Seek to share your path with those who recognize and appreciate your gifts, who you are.
Be who you are. You are not everyone’s cup of tea and that is OK.
I recently came across this text and the words stuck a chord.
Obviously, the first people who came to my mind were the Witch, Perceval and their Manager. But well, I remember that it didn’t take me too much time to see that they weren’t worth my attention and that I could not change anything. It was a bit more difficult about their manager because until then, he had been a person which I trusted so it struck me very hard when I realized that it was not reciprocal. In the end, I decided to let go.
It became more complex when I started thinking how much time I had spent desperately trying to convince one person that I was not negative. My emotional health suffered a lot more in that situation, than it had because of all the toxic people I came across. The article above does not tell us what we should do when the people who love us, become the ones who do not understand us anymore and who hurt us.
Until now, I had always thought of us as two cups of tea on the same tea tray. Have I been that much mistaken about that relation ?
… now I wonder why the first analogy that comes to my mind, is the one with the two teacups. Maybe our relation existed only because we shared the same tea tray and it won’t exist anymore once I leave. Will I be able to resign to that ?
My head is buzzing and i’m feeling so weird and disappointed. Speaking too much is not a good thing, actually. I wanted to provide the right explanation. I wanted to make people realize some things must be changed. From now on, I will keep my thoughts inside my head. I will stop talking about depression or toxic people or me desperately wishing to save the world.
Yeah, I’m leaving and I will have 50% less commuting time and I will earn something like 30% more. If that ain’t a reason enough, go to hell.
L’avantage d’avoir 18 personnes en permanence dans sa tête, c’est que l’introspection devient un travail en équipe.
#1 (sur la défensive) : je ne suis pas une personne négative. La preuve, voilà la liste de toutes les choses positives, ou que j’ai rendues positives.
#2 (gentille) : vouloir aider les autres, même si on part, c’est positif.
#3 (ironique) : haha c’est plutôt ton côté sauveur
#4 (cherche dans sa mémoire) : tu parles du triangle dramatique qu’on a vu en formation relationnelle ?
#5 (prof) : effectivement, on a vu que dans les situations de la vie, on peut être persécuteur, victime, ou sauveur. Et on passe de l’un à l’autre suivant les circonstances.
#6 (victime) : on parle de moi ?
#7 (agacée) : on a dit qu’on était pas une victime. On veut être celle qui aide les autres. On a mal vécu le fait d’avoir besoin d’aide ou d’avoir besoin d’un cocon. On a même écrit un truc là dessus.
#8 (doute) : du coup quand on a cherché de l’aide, on a mis involontairement cette personne dans le rôle de sauveur vis à vis de nous ? C’est négatif, non ?
#9 (inquiète) : en fait, oui. Merde. Qu’est ce qu’on a fait ??
#10 (rassurante) : vous déconnez, là. Il y avait vraiment un problème, on a essayé de le résoudre de façon tout à fait professionnelle.
#11 (pas rassurée du tout) : certes mais on nous a aussi aidée par amitié. Si ça se trouve, tout ce qu’on a fait, ça a créé une spirale toxique
#12 (perplexe) : bon on fait quoi du coup ?
#13 (dans l’avion) : de toute façon on va tous mourir
#14 et #15 (en chœur) : mais TG toi.
#16 (résolue) : il va falloir qu’on parle.
#17 (dépitée) : du coup on a vraiment été une personne négative. Sachant ça, c’est certain qu’on va pas pouvoir rester.
#18 (pragmatique) : au moins, maintenant, on a compris où on a merdé. Alors on prend nos responsabilités, on apprend, on s’explique, et on essaye de ne pas refaire les mêmes erreurs.