profil : empathique

Je n’ai jamais aimé être rangée dans une case, mais force est de constater que je suis un stéréotype. Et comme je fais toujours les choses dans les règles, toutes les étapes ont été scrupuleusement suivies. Comment des gens formés à ça ont-ils pu passer à côté et me laisser sombrer, en revanche, c’est un mystère.

Comment moi, j’ai pu passer à côté, c’est un mystère aussi. Ce n’est pas faute de formations de management, pourtant. J’avais juste oublié que ça ne suffisait pas de vouloir prendre soin de ses collaborateurs, et que ça pouvait aussi s’appliquer à moi.

J’ai été gentille et j’ai pris le temps d’expliquer mes points de vue sur mon projet. Je me suis remise en question : « ça doit être moi qui ne sait pas expliquer ». Je me suis dévalorisée. Et ensuite, j’ai parlé. De moi. Tout le temps. C’était devenu mon masque négatif.

Je ne suis pas négative. Je suis un stéréotype. C’est vexant, à la fin.

C’est quoi, un profil empathique?

http://www.institut-repere.com/La-Process-Communication/caracteristiques-des-6-types-de-personnalite.html

https://metamorphoses.be/stress-premier-degre-process-com-ur-634.html

https://metamorphoses.be/process-com-stress-deuxieme-degre-ur-640.html

cash investigation diesel : la réponse de Jean Paul Morin, chercheur INSERM

Suite à la diffusion de ce reportage, nous sommes nombreux à être catastrophés par la manière dont PSA a été piégé. Pas seulement PSA, d’ailleurs, puisque voici la réponse du chercheur INSERM cité dans le reportage, qu’on nous a diffusée.

Mail envoyé par Jean Paul Morin à Elise Lucet ainsi qu’aux députés et sénateurs

Bonjour,

je souhaitais réagir sur l’émission diffusée hier soir concernant le massacre du diesel.

J’ai fait, en tant que chercheur à l’INSERM impliqué dans l’évaluation des impacts cardiorespiratoires des aérosols complexes dont les aérosols issus de la combustion dans les moteurs, ancien membre du comité d’experts scientifiques « milieux »aériens de l’ANSES (2005-2011), et coordinateur et participant à deux programmes de recherche européens (MAAPHRI et ATLANTIS) sur la métrologie la dépollution et la toxicologie des émissions de moteurs à combustion diesel et essence, l’objet depuis novembre 2012 de plusieurs interviews par Edouard Perrin sur le sujet que j’avais acceptées de donner Monsieur Perrin m’ayant expliqué qu’il souhaitait faire un reportage équilibré sur cette question pour l’émission cash investigation d’Elise Lucet. Deux déplacements sur Paris à mes frais , l’enregistrement d’une conférence donnée au CCFA en décembre dernier sur la réalité de la contribution des émissions du parc diesel dans la pollution atmosphérique globale (la pollution particulaire étant dominée même en Ile de France par les émissions du tertiaire et la combustion de biomasse, le trafic automobile n’étant plus la première source de pollution particulaire atmosphérique) (www.ccfa.fr/IMG/pdf/morinparticulesdiesel.pdf), sur la réalité scientifique de la décision rétrospective de l’OMS sur le potentiel cancérogène des émissions de moteurs diesel antérieurs à 1980, sur le rationnel scientifique des évolutions technologiques qui ont eu lieu en lien avec l’évolution de la norme Euro et les gains potentiels en terme de réduction des impacts sanitaires et toxicologiques, j’ai reçu Edouard Perrin au laboratoire pour lui expliquer l’évolution des connaissances scientifiques et techniques sur ce sujet. Au global plusieurs heures d’enregistrements qui se trouvent réduites à du sensationnel sur une expérimentation de coeur isolé perfusé de rat et l’impact toxique du NO2 extraite du contexte où j’expliquais juste après que les constructeurs avaient pris en compte cette problématique et développé des techniques de catalyse sélective pour réduire les oxydes d’azote dont le NO2 d’environ 75% avec l’avènement de la norme Euro6 en septembre 2014.
J’ai aussi expliqué que avec cette norme Euro6 la convergence des réglementations diesel et essence mettaient le diesel et l’essence sur un pied d’égalité. J’ai aussi expliqué que l’avènement en 2014 du nouveau cycle d’homologation européen allait palier les carences de l’actuel cycle d’homologation en matière de caractérisation de polluants

Résultat de tout ce travail, la diffusion d’un reportage idéologique exclusivement à charge contre le diesel, exploitant la suspicion sur l’activité des constructeurs automobiles et la réalité des avancées technologiques au prix de la déstabilisation psychologique, l’incompétence des fonctionnaires du ministère, l’absence d’action structurée des agences nationales telles que l’ANSES ou l’ADEME dans ce domaine, l’utilisation à mauvais escient des données d’airparif, car par exemple il ne s’agissait pas des concentrations de NO2 au niveau parisien, mais de la modélisation d’un inventaire d’émission automobiles au niveau parisien ne prenant en compte que les données trafic et pas les autres sources telles que chauffage, tertiaire, biomasse etc…, on fait peur avec un pic de pollution particulaire du mois de mars 2013 qui n’était en rien corrélé au trafic automobile mais correspondait à un import géographique de nitrate d’ammonium, phénomène classique à cette période de l’année! on présente comme un scoop les mesures en habitacle de véhicules alors que nous avons publié dans le cadre d’une étude de l’ANSES les données de concentrations en habitacle automobile depuis 2007. Il y avait eu en son temps des reportages réalisés entre autre sur France2. Laisser croire que le défappage est une pratique massive est une contre vérité patente, en décrire l’existence dans un tel reportage revient à une incitation à la débauche la majeure partie de la population n’étant pas informée antérieurement de cette pratique illicite et marginale, passer sous silence l’intérêt de l’évolution de la norme euro en matière de qualité de l’air, ridiculiser les forces de l’ordre en charge du controle des émissions polluantes automobiles, laisser croire que les controles techniques sont inopérants en matière d’évaluation des émissions polluantes, cette liste n’étant malheureusement pas exhaustive sur les contre vérités assénées dans ce reportage.

En conclusion, piéger des gens honnêtes dans leur approche de ces questions comme vous l’avez fait pour ce reportage est la démonstration d’une malhonnêteté intellectuelle patente assénée dans les médias en toute impunité sans jamais offrir un droit de réponse aux individus que vous piégez par une habile censure réalisée au montage pour faire de l’audience prospective qui vous permet de vendre à prix d’or vos reportages aux chaines télévisées avides de sensationnel.

Tout cela est bien pitoyable, et comme d’habitude il n’y aura pas de droit de réponse et la la restauration de l’image et de la réalité des faits scientifiquement démontrés, prouvés et validés par la communauté scientifique n’aura pas lieu.

Quand comprendrez vous que les conséquences d’un tel reportage « brulot » relevant de la manipulation mentale sont extrêmement nuisibles aux acteurs industriels de la filière automobile dans sa globalité, qui ont réalisé de lourds investissement en recherche et développement en matière de dépollution et de réduction d’émissions de gaz à effets de serre, institutionnels qui suivent ces dossiers de près, au niveau de notre pays , ainsi qu’à l’image donnée de la France en matière de gestion de cette problématique.

J’ai comme vous pouvez le constater assuré une dissémination importante de cette réaction en espérant qu’elle puisse susciter l’organisation d’un droit de réponse scientifique et objectif sur la situation exacte de cette problématique.
Je me tiens bien sur à disposition de ceux qui parmi les destinataires souhaiteraient bénéficier de ces informations scientifiquement démontrées qui viennent contredire formellement la plus grande partie du contenu de ce reportage.

signe particulier : robe tricolore

Lorsque nous avons vu Graffiti à la SPA, nous nous sommes demandés s’il s’agissait d’un mâle ou d’une femelle, et on nous a répondu : « elle est tricolore, ça ne peut être qu’une femelle », et cela m’a intriguée. Je me suis dit « sûrement une histoire de chromosomes sexuels »
Lorsque j’étais en classe de 1ère scientifique au lycée, j’étais passionnée par la génétique : comment un enfant peut-il avoir les yeux bleus si les parents ont les yeux bruns ? et autres problèmes du genre.

Et l’autre jour, me promenant sur le site du CNRS en lisant les communiqués de presse, je tombe sur un article au titre accrocheur :    Comment les femelles « font taire » de manière réversible un de leurs deux chromosomes sexuels ? [1] link


Cet article explique que ce sont deux chromosomes, les chromosomes sexuels, qui sont responsables de la différence entre les mâles et les femelles chez les mammifères (donc en particulier les humains et les chats).
Les mâles possèdent un chromosome X et un chromosome Y, alors que les femelles ont deux chromosomes X.
Pourquoi les appeler X et Y ? A cause de leur forme, l’un a la forme d’un X, l’autre d’un Y. On a très vite constaté que le Y serait un X auquel il manque un morceau.
Le chromosome X en raison de sa grande taille est donc porteur d’un nombre plus élevé de gènes que le chromosome Y.

Afin d’éviter que le fossé entre les sexes ne se creuse, la nature a trouvé un moyen pour compenser cette différence quantitative due aux chromosomes sexuels. Chez les femelles, un des chromosomes X est « inactivé » très tôt au cours de l’embryogenèse, ce qui se traduit par l’extinction de la quasi-totalité des 2 000 gènes portés par ce chromosome X.

Reste à faire un choix entre le chromosome X hérité du père ou celui de la mère. Encore une fois la parité est de mise puisque, chez la plupart des femmes, l’inactivation de l’X se fait au hasard et aboutit à une mosaïque de populations cellulaires dont certaines expriment le X maternel et d’autres le X paternel.

Le plus bel exemple de cette mosaïque sont les chattes tricolores : leur pelage noir, blanc et roux reflète l’inactivation de l’un ou de l’autre des chromosomes X.

?!? Mais on parle de Graffiti !
L’histoire m’a l’air encore plus énigmatique. Inactivation d’un chromosome ? Jamais entendu parler ! Et lorsque je tombe sur une énigme, j’ai du mal à lâcher prise. Il faut que je comprenne. Mon chaton me semble soudain bien mystérieux !

Chat et génétique

Je décide donc de faire quelques recherches avec les mots clés « chatte tricolore » et « génétique », ce qui me donne les liens suivants :

Génétique du chat : répartition des taches colorées sur la robe des chattes écailles [2] link

La Chatte d’Espagne [3] link

Notre Graffiti possède 2 chromosomes X, un venant de papa et l’autre de maman, que je ne connais pas. Mais selon un tableau de [3], on peut en déduire au sujet des parents, que :
– maman était rousse et papa noir
– ou maman était noire et papa roux
– ou alors maman était tricolore et papa soit roux soit noir.
Dans le premier cas, maman aura donné à Graffiti un chromosome Xo (X portant la couleur rousse [pour simplifier]) et papa un X+ (X portant la couleur noire)
Dans le second cas, maman a donné un X+ et papa un Xo.
Dans le troisième cas, maman a donné un X+ et papa un Xo ou l’inverse
En tous cas Graffiti possède un Xo et un X+.

Je dis [pour simplifier] car en réalité le gène O (Orange) est le gène responsable du remplacement de la mélanine brune (à l’origine de la couleur de base) par de la mélanine jaune [2].
Il peut se présenter sous 2 formes :
– « X+ », allèle « sauvage », qui ne modifie pas les couleurs
– « Xo », allèle mutant, qui remplace la mélanine « brune » quelle qu’elle soit par de la mélanine « jaune ».

Notre Graffiti a donc reçu un Xo (appelé aussi O sur certains sites) et un X+ (ou O+ ou encore o). C’est cette dernière dénomination (o minuscule) qui me laisse supposer que Xo est un gène dominant car O majuscule ; X+ récessif car o minuscule.

C’est ici qu’intervient la fameuse inactivation d’un chromosome X ! « Normalement », Xo étant dominant, il devrait masquer le X+ récessif et la chatte serait orange (rousse). Mais certaines plages cellulaires désactivent le Xo dominant pour faire apparaître le X+ récessif [1] : la chatte possède donc les 2 couleurs rousse et noire !

Pour revenir à la remarque « Graffiti est tricolore donc c’est forcément une chatte », prenons le raisonnement en sens inverse.
Démonstration par l’absurde : supposons que Graffiti est un chat. Ce chat possède donc un chromosome X et un chromosome Y. Pour être roux et noir il faut qu’il ait un chromosome X porteur de roux et un autre X porteur de noir donc il est XX… donc c’est une chatte 😉
On trouve parfois des chats tricolores (un mâle sur 3000), ils ont alors trois chromosomes (XY + un X en trop) et sont quasi systématiquement stériles, c’est une anomalie génétique [3].

Influence de quelques autres gènes

On arrive jusqu’ici à une chatte bicolore. Mais Graffiti, elle, est tricolore : rousse, noire et blanche. En fait il faut savoir que chez le chat, le blanc n’est pas une couleur. C’est une absence de couleur : certains poils ne sont pas pigmentés.
Il faut chercher cette fois du côté d’un autre gène : le gène « S » (white Spotting) qui est responsable de l’apparition de taches blanches plus ou moins étendues sur la robe du chat [2]. Il existe sous 2 formes :
– « s », allèle « sauvage », qui donne un chat sans taches blanches
– « S », allèle mutant, qui aboutit à un chat particolore c’est à dire bicolore ou tricolore.
Graffiti possède donc un gène S qui fait que certains poils ne sont pas pigmentés donc blancs.
L’étendue des taches blanches proviendrait en partie du fait que le chat serait homozygote par rapport au gène S (c’est à dire qu’elle possède deux S dominants) ou hétérozygote par rapport au S (c’est à dire qu’elle possède un S dominant et un s récessif) mais il n’y a pas de certitude [2].

Un autre gène, appelé D (comme densité ou dilution) est responsable de la dilution de la couleur de base et de la couleur rousse [2]. Il existe sous 2 formes :
– « D », allèle « sauvage », qui ne modifie pas les couleurs
– « d », allèle mutant, qui transforme les couleurs vives en couleurs pastelles.
Sur son carnet de santé, Graffiti est « tricolore diluée » car ses couleurs ne sont pas noir et roux éclatants. Elle serait plutôt gris foncé et beige. On peut donc penser qu’elle possède un gène d.

Il y a encore beaucoup d’autres gènes qui entrent en compte [3], par exemple
– les gènes qui contrôlent les dessins (ou motifs) dans la fourrure et l’expression de la couleur : Agouti (A), Albinos (C), Tabby (T)
– nous avons parlé des gènes qui contrôlent la couleur de la fourrure et sa densité : Noir (B), Orange (O), Densité (D)
– les gènes qui contrôlent le degré et le genre de masque de couleur de base : White Spotting (S), Inhibiteur (I), Blanc (W)

Mais je vais m’arrêter là, ayant quelque peu levé le mystère de la fourrure de Graffiti ! Pour plus d’informations (par exemple, si votre chat n’est pas tricolore…), vous pouvez vous reporter aux deux liens cités plus haut.

La chatte d’Espagne

J’ai trouvé, toujours sur Internet, un site où l’on définit la chatte d’Espagne comme une chatte domestique ayant un gène qui lui donne 3 couleurs et que l’on appelle calico. Ce gène est absent chez les mâles.
Il semblerait qu’une certaine reine Isabelle d’Espagne aimait particulièrement ces chattes au pelage distinctif et les gardait sous son toit. Cette légende semble s’être perpétuée en Nouvelle-France mais pas en Europe car les Européens ne semblent pas connaître cette chatte d’Espagne.
Source : http://www.petitmonde.com/iDoc/Chronique.asp?id=28073

Question génétique, c’est assez simplifié 😉
Selon [3], c’est une appellation qui désigne la petite chatte tricolore, qui s’est perpétuée de génération en génération, depuis les premiers colons arrivés en Amérique, jusqu’à nos jours. Comme les contacts avec la France n’étaient pas très nombreux, leurs descendants n’ont pas su qu’en Europe, plus personne ne parlait du Chat d’Espagne. Ce n’est toutefois pas une race car l’appellation désigne une couleur. Il ne peut y avoir de race s’il n’y a pas de mâle.
« Phénomène rare, c’est l’une des rares exceptions où la femelle a de plus beaux atours que le mâle. À cause de ses couleurs éclatantes, la Chatte d’Espagne a réussi un miracle: faire l’unanimité sur sa beauté et son originalité. Elle est à part des autres chattes, un peu comme si… elle était magique! »

Graffiti serait donc une petite chatte d’Espagne, un peu magique… mais ce n’est guère étonnant quand on voit comment sa présence a transformé notre maison !

Remerciements

Merci au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) / Délégation à l’information scientifique et technique (DIST) de m’avoir autorisée à citer le communiqué de presse (lien [1])