sauvez l’automobile

article_autolmobile.jpg

[ Les sites de construction en France ont-ils un avenir ?

Il va falloir faire un choix. Aujourd’hui, quand on achète un tee-shirt à 5 euros, on sait qu’il a été fabriqué en Chine. Vouloir acheter des voitures à moins de 10 000 euros et exiger qu’elles soient construites en France, ça va être compliqué.  ]

je lisais cet article il y a quelques jours : Plan social chez PSA

par ailleurs, ce qui m’a frappé récemment, c’est que dans le classement des meilleures ventes chez les constructeurs généralistes (et les seuls qui progressent) c’est Opel et VW, et sur le segment des petites voitures

bah m#rde alors, comment ils font pour progresser sur un segment aussi concurrentiel quand chez nous on est en train de se dire qu’il faut délocaliser parce que les français veulent pas payer le prix de nos voitures ?

du coup j’ai posé la question : mais ces voitures, elles sont produites où ? dans les pays émergents ?

mais non ma brave dame, VW et opel produisent en allemagne, au coût de la main d’oeuvre allemande

(la fourmi en mode candide) : … et les Allemands achètent allemand alors que c’est moins cher d’acheter étranger ? (sous-entendu : y sont fous ces Allemands)

remarquez, c’est peut-être ça la culture germanique, un peu de loyauté et de soutien patriotique

(on pourra me rétorquer que c’est pas toujours positif, c’est comme ça qu’ils se sont tous retrouvés à suivre un dictateur génocidaire, mais c’est pas mon propos du jour, donc le point godwin, tu le ressortiras sur bashfr)

moi j’ai jamais entendu dire que quelqu’un avait acheté une 508 parce qu’elle est produite à Rennes, ou une DS3 parce qu’elle est produite à Poissy

mais si on veut soutenir l’industrie française (dans son ensemble, pas seulement l’automobile), il faudra peut-être se rendre compte que pour chaque t-shirt chinois à 5 euro, y a un salarié de moins dans le textile français, donc un de plus qui se retrouve au chômage et qui appauvrit tout le reste de la population ; alors que si t’achètes un t-shirt à 45 euros, tu pourras le laver 9 fois et le re-porter quand même et y aura un salarié français qui aura gardé son travail (alors que le précédent à 5€, il ne sera même plus bon à recycler en chiffon, donc t’es obligé d’en racheter, et au bout de 9 t-shirts chinois, t’as dépensé autant et le salarié français a perdu son emploi quand même)

ok, mauvais exemple, le textile est déjà mort, mais vous pouvez peut-être encore sauver l’automobile ?

je comprends tout à fait le point de vue de nos amis qui disent qu’à tarif équivalent, la voiture française n’avait pas les mêmes options, mais si on était un peu plus patriotes on se dirait p’tet que clim auto ou clim manuelle c’est du détail et que c’est peut-être plus valorisant d’acheter français même avec des options en moins

nous avons la C3 à Aulnay, la DS3 à Poissy, C4 et 308 à Sochaux, C5 et 508 à Rennes, et sur le créneau des berlines, faut pas déconner, la différence avec les généralistes allemands (je parle pas de BMW, Mercedes et Audi qui sont pas des généralistes mais des premiums, faut quand même faire la différence) bref la différence avec les généralistes est minime, seulement que les voitures françaises trainent une réputation pas terrible, que même en s’améliorant on se traine qd même ça comme un boulet, alors que VW se targue d’une super réputation de fiabilité, et je me demande si c’est vraiment une réalité parce que moi toutes les golf que je croise, elles ont des feux en panne ou elles fument méchamment noir.

alors oué, ok, on connait tous un mec qui connait un voisin qui a parlé au concierge dont la belle soeur remariée en seconde noces à la cousine du poissonnier, a eu un jour un problème de fiabilité sur sa XM phase 1 de 1967 et que le garagiste de bab-el-ouest a pas réussi à dépanner même qu’il lui a fait payer une facture de la mort qui tue sa mère en short dans les orties ; mais m#rde est-ce que c’est une raison valable pour dire que aujourd’hui, les voitures PSA ne sont pas fiables ?

sur ce bel hymne patriotique, je vous laisse, c’est samedi de départ en w-e et je voudrais pas me retrouver sur la route derrière une vieille golf qui fume.

brève du travail

– suite aux événements au Japon, les distributeurs automatiques risquent de manquer de pièces…
– pas grave, ils distribuent des billets !
{ ça aurait pu être du CLB mais j’ai été plus rapide lol }

Saint Dicat, patron de l’orthographe

je lis rarement les tracts des syndicats qu’on nous distribue en sortant du restaurant d’entreprise, mais celui du jour est d’anthologie ; ce énième pamphlet contre la réforme des retraites s’insurge contre le sacrifice du salarié sur le billot de l’hôtel.

si mes souvenirs scolaires ne me trompent pas, autrefois, le bourreau officiait sur un billot
Billot (selon  le wiktionnaire) : bloc de bois sur lequel on appuyait la tête d’une personne condamnée à la décapitation pour l’exécuter.
exemple: sacrifier sur le billot

quand c’était pour motif religieux, le bourreau se nommait plus communément « prêtre », et le billot était qualifié d’autel, mais la finalité reste la même.
Autel (toujours selon le wiktionnaire) : table, monument en bois ou en pierre à l’usage des sacrifices.
exemple : sacrifier sur l’autel

ici, on complique un peu la tâche, car le terme d’hôtel possède plusieurs significations, dont voici les plus courantes :
– Grande maison, demeure d’un riche particulier. Exemple : l’hôtel du duc de Lauzun.
– Grands édifices destinés à des établissements publics. Exemple :  l’hôtel de ville.
– Établissement où l’on loue pour une courte durée, qui se compte en nuits (ou en heures) une chambre pour y vivre et surtout y dormir.  Exemple : l’hôtel Terminus
on peut donc en déduire que l’expression « sacrifier sur l’hôtel » est une manière d’exprimer le sacrifice officié par une personne très riche, dans un établissement public, pour une courte durée, et moyennant une contribution financière de la part du sacrifié.

le billot de l’hôtel serait donc une manière de mettre l’accent sur le côté rituel du sacrifice et sur le fait que la seule chose qui reste à la fin, c’est la tête sur le billot, afin que le malheureux sacrifié puisse réfléchir à l’absurdité de sa temporaire mais invivable situation.

parfois je me demande quand même qui, dans l’histoire, a perdu la tête !

instinct grégaire

les voitures ont un instinct grégaire, ne l’aviez-vous jamais remarqué ?

tentez l’expérience : on choisit un parking relativement vide, on se gare sur une place quelconque, ni vraiment trop près, ni vraiment trop loin de la sortie, on laisse mijoter au soleil pendant quelques dizaines de minutes… et on s’aperçoit en revenant qu’une autre voiture est juste à côté de la nôtre alors que le reste du parking est toujours désert.

au début, ça prête à sourire, et de fil en aiguille, ça devient agaçant, en particulier dans les parkings un peu anciens où la place était mesurée pour un gabarit de 2 CV alors qu’aujourd’hui on y gare une C5 break.

bon, avant, je râlais, je me glissais entre les deux en rentrant le ventre et puis je partais en continuant à pester (juste le temps de trouver le sujet de bougonnerie suivant, ce qui arrive vite lorsque la fourmi prend la route)

sauf que là, il se trouve que bébé Bulle a décidé de m’interdire l’option « rentrer le ventre », donc ça devient vite acrobatique et limite rageant.

alors au retour des vacances, j’ai mis mes Grands Principes au fond d’une poche, repris mon petit livret maternité donné par la boîte, j’ai pris les numéros de téléphone, et je suis allée demander gentiment la place de stationnement réservée aux femmes enceintes à partir de la fin du 5eme mois, en espérant que ça soit une place pas forcément plus proche de l’entrée, mais surtout plus large.

il s’avère que c’est un petit badge avec une date de validité pour avoir le droit de se garer sur une place réservée aux handicapés ; ça m’a un peu trotté dans la tête quand même : c’est que je suis la première à clamer haut et fort que je suis enceinte, pas malade ni handicapée, et que si quelque part je fais le choix d’être enceinte ET d’aller travailler, il faut aussi assumer le fait de marcher un peu depuis la place de parking.

… mais quand même… quel bonheur ce matin de me garer, ouvrir très largement ma porte, et pouvoir sortir enfin correctement, en gardant le dos bien droit, sans se faire 15 torticolis en écrabouillant 28 fois bébé au passage, et sans l’angoisse de me demander si j’arriverai à y rentrer sans me contorsionner ce soir.

mes Grands Principes, c’est vrai que j’y tiens ; mais la réalité du quotidien peut rapidement les démonter en pièces, et avec un bébé, on n’a plus envie de subir les conducteurs qui ne savent pas se garer entre deux lignes (ou qui s’en fichent, peut-être)

tiens, ça me rappelle la Grande Question :
– quel est le pire des maux de notre siècle, l’ignorance ou l’indifférence ?
– je ne sais pas, et je m’en fous.

adieu c3 pluriel

P1050095bis.JPG

Le coup de foudre datait de 2006, quand on m’avait prêté une C3 Pluriel noire pour me rendre à une formation de 3 jours. Il faisait beau, j’avais trouvé amusant le concept toit ouvrant + décapotable et + si affinités. La négociation avec mr Fourmi a été complexe, nous sortions tout juste de la période « Peugeot 307 vert ouranos », surnommée avec fatalisme : l’Invendable, une voiture que la marque Peugeot avait fini par nous reprendre à condition que je me décide à être raisonnable et acheter, comme tout le monde, une voiture tristement grise. La Pluriel, c’était pour lui une nouvelle Invendable, détail qui ne me tracassait pas plus que ça, cette fois, c’était décidé : j’achetais pour la garder !

Je suis tombée d’accord avec moi-même (lui aussi, par la force des choses) pour une Pluriel Côté Sud, couleur bleu Grand Pavois, version petit moteur essence. Elle est arrivée en juin, nous avons sympathisé d’emblée et fait les 400 routes ensemble. Peu après, en août, fourmisseau nous annonçait son arrivée dans un délai de 9 mois environ. On m’a conseillé de vendre la voiture et le chat (séparément ou en commande groupée ?) En bonne tête de mule qui se respecte, j’ai défendu les deux avec acharnement, et consulté tout ce qui se faisait en articles sur « faire cohabiter un bébé avec un chat » et « faire entrer le bébé et son landeau dans une Pluriel pour les Nuls ».

Tout ce petit monde a vécu quelques années sans conflit majeur, la Pluriel a même transporté Fourmisseau, le chat et leurs accessoires sur des trajets Paris-Lorraine, et a fait ses preuves sur neige pour un voyage au ski dans les environs de Briançon début 2010 (…sans enfants cette fois !), jusqu’à LA décision fatidique : le petit frère ou la petite soeur pour Fourmisseau ! Il fallait être raisonnable (pas au point d’acheter une voiture grise, soyons clairs !) et se séparer du cabriolet. La Fourmi mit alors au point une stratégie diabolique : mettre en vente la voiture, juste pour prouver par l’exemple qu’elle était réellement Invendable. Curieusement, nous avons eu un bon nombre d’appels, la plupart juste pour se renseigner. Les plus entreprenants, j’arrivais à les décourager. Je suis allée écrire à un acheteur de Rennes que ma voiture était en très bon état « mais vous savez ce que c’est de conduire en région parisienne » ; mr Fourmi s’en est arraché les cheveux, l’acheteur a dû croire que je vendais une épave, il n’a jamais rappelé.

Début juillet, un jeune homme me demande un rendez-vous pour voir la voiture. Nous avons convenu du lundi midi. J’ai passé la matinée à tourner en rond, avec l’impression de partir à l’échafaud. En partant, je demande à mes collègues, avec une pointe de désespoir  : mais qu’est ce que je vais faire s’il veut vraiment l’acheter ? Je dois dire, j’ai pourtant tout essayé : voyez, la porte a été repeinte, l’autoradio ne se rallume pas au démarrage, et là il faut bien appuyer des deux mains sur la lunette sinon ça ne se verrouille pas bien ; rien à faire : il avait l’air ravi : « je vous l’achète ! »
……………….

Le retour à la maison a été terrible, je revoyais la première fois que je l’avais vue, la première promenade décapotée, le premier trajet avec fourmisseau, le chat qui dormait sur la capote en toile parce que c’est plus confortable qu’un toit classique… Le soir, j’ai décrété que je ne la remplacerais pas, je me contenterais de la vieille Clio dont mes parents se séparaient. Même la perspective d’une nouvelle DS3 me laissait inconsolable.

C’est que, en parallèle de ma transaction, Citroën venait d’annoncer la fin de la production de la C3 Pluriel dans son usine espagnole, et que finalement, elle s’était à écoulée à peine à plus de 100 000 exemplaires. Elle avait eu une carrière de vraie Invendable, tout ce qui me correspondait ! Le mardi, j’ai appelé le bureau des ventes pour savoir s’il restait des Pluriel. Le même jour, j’ai rappelé mon acheteur pour lui demander s’il voulait bien que je lui donne au plus vite, j’ai négocié le nouveau crédit, et signé la commande de ma nouvelle C3 Pluriel. Mr Fourmi est parti chercher une corde pour se pendre pendant que les collègues secouaient la tête avec fatalisme, les raisonnements torteux de l’esprit féminin les laissant toujours quelque peu dubitatifs.

Notez bien que j’ai été raisonnable : j’ai vendu la première !

…il ne me reste plus qu’à investir dans le manuel : « faire tenir deux enfants dans une C3 Pluriel pour les Nuls » !

Source : http://www.leblogauto.com/2010/08/adieu-c3-pluriel.html

Communauté de Plurielistes :

http://c3pluriel-fans.fr/sites/default/files/black_mamba_logo.png

c’est bien un truc de fille !

Hier matin, nous garons la voiture dans le parking souterrain de la société. Nous nous approchons de la sortie lorsque mr fourmi me dit : « oh regarde, un chat sous la voiture ! » Je m’approche, intriguée, il y a bien un tout petit chat qui miaule. Mr fourmi poursuit sa route, je reste perplexe. Comment ce chat est-il arrivé là ? Comment va t-il ressortir ? J’en suis là de mes réflexions lorsque le chaton sort de sa cachette et s’enroule autour de mes jambes. Voilà qui ne ressemble pas à un chat sauvage !

Je finis par me pencher et lui tendre la main avec prudence pour qu’il la renifle, et là, paf, il saute sur les genoux, se love dans mon manteau, avec force ronronnements.

J’arrive à mon bureau avec cette boule de poils dans les bras. Mr fourmi se liquéfie sur sa chaise, les collègues sont morts de rire. J’installe le chat dans une grande caisse et je cours lui acheter de la litière et des croquettes à l’épicerie du coin.

Je profite de ma pause pour appeler les vétérinaires du coin, la SPA, et même le commissariat, mais il semble que personne ne soit à la recherche de cette minuscule usine à ronrons. La journée avance et la question devient cruciale : qu’est-ce qu’on fait du chat ???

Entre les partisans du « Remets-le dans le parking, il retrouvera son chemin » et « Dépose-le dans les bois, les écureuils lui donneront des glands », la bataille fait rage. J’en profite pour cacher la caisse dans le coffre d’une voiture.

Le soir, mon vétérinaire m’apprend que c’est une demoiselle. Elle n’a pas plus de trois mois, pas de maladie apparente, mais plein de puces (oups). Il cherche sans succès une puce électronique, sans grand espoir a priori, car les chatons se perdent rarement tout seuls. Généralement, on les aide un peu… Pourquoi ? A cause de sa fourrure noire, encore objet de superstition ?
Devenait-elle encombrante au moment de partir en vacances à la neige ?

On ne le saura sans doute jamais !

En attendant qu’on lui trouve une famille ou une association, la bestiole est en quarantaine dans le garage. Elle a même un prénom : Dryade, nymphe protectrice de la forêt. Pour un mâle, j’avais prévu Diesel. Ca collait bien avec l’affaire du parking et le fait qu’il m’ait généreusement tartiné le jean’s avec des traces de pattes couvertes d’un noir difficilement identifiable.

Je ne sais pas ce qui pousse les gens à abandonner un animal, ou à passer au loin en fermant les yeux et les oreilles pour ne pas avoir à aider un chat abandonné. Je ne sais pas non plus ce qui me pousse à jouer les Mère Térésa de la race féline. Au boulot, philosophes, ils disent : » bah, c’est bien un truc de fille ! »

planning d’activité

mon chef m’a demandé de trouver une représentation visuelle sympa pour le planning de l’équipe

j’ai proposé une représentation sous forme de cercles concentriques avec les noms des projets

en dehors des cercles, deux zones : congés et RTT

chaque soir avant de partir, chaque personne prend une fléchette et la lance, et il devra consacrer sa journée du lendemain au projet sur lequel il est tombé

sauf s’il tombe sur une des cases congés, dans ce cas, il ne vient pas le lendemain.

ça a l’air de marcher du tonnerre, la plupart des gens se sont déjà entraînés à lancer un aimant sur ma feuille placée sur le tableau magnétique, en visant les congés, mais il faut dire que c’est pas facile avec un aimant.

j’ai déjà eu des propositions d’amélioration : à la place des noms des projets, la photo des chefs de projet ; et plutôt que des aimants, des fléchettes. 

quelques jours après… le planning d’activité est adopté par l’équipe. Tout le problème vient de la revanche du chef. Suite à mon planning, il a inventé le râlomètre. Régulièrement il déplace l’aiguille sur la bonne case : est en train de dormir / râle contre son PC / commence à agacer son voisinage / agace sérieusement le chef. Même pas drôle !!