2016 !

Lectures

Salomé Vienne – Le matin en avait décidé autrement

Robert Darvel – L’homme qui traversa la Terre

Ayerdhal – Consciences virtuelles

Dominique Douay – Brume de cendres

Mathieu Rivero – Chimère captive

Laurent Queyssi – Allison

Stephen Fry – Le faiseur d’histoire

Nicolas et Amandine Labarre – L’autre herbier

Michel Pagel – Le club

Karin Boye – Kallocaïne

Ayerdhal – L’homme aux semelles de foudre

Dominique Douay – L’impasse-temps

Tricot

Janvier : le bonnet rouge-gorge

Juin : nouvelle écharpe Roméo

Aout : écharpe « pure joy » (grande)

Octobre : fin du pull torsade de feuilles, démarrage Ready for Spring

Novembre : écharpe « pure joy » nano

Décembre : 2 bonnets Beloved, un bonnet Bankhead, deux bonnets Oak Trail

Evènements

en 2016, on a aussi emménagé dans un nouvel appart en location, plus près de mon travail

les smarties ont beaucoup voyagé (colo de ski pour mini, les Alpes avec nous, la Bretagne, l’Espagne, et ils ont aussi découvert leur nouvelle école !

l’extension de la maison avance tranquillement !

on continue le poney en famille ^^

… des projets pour 2017 ?

du tricot !

des moutons électriques !

du poney !

et si tout se passe bien, un nouveau projet immobilier !

sans excès !

Nano vient me demander des bonbons pour elle et ses cousins.

Moi : Ok mais demande au papa s’il autorise les cousins à manger des bonbons

Le papa dit à nano : D’accord mais sans excès !

Nano revient me voir en trottinant avec le paquet de bonbons : « maman, est ce qu'il y a des excès là-dedans ? »

B.R.E.V.E

Nano essaye de lire un imagier sur les animaux…

– maman, comment tu écris flamant rose?

– F-L-A-M-A-N-T R-O-S-E

– c’est pas écrit comme ca dans le livre

– ?!! Ben c’est écrit comment ?

– A-U-T-R-U-C-H-E

-…(dessinateur à deux balles…)

Allison

1993 : l’année du bac pour Allison, qui attend le jour où elle pourra quitter sa petite ville terne. Heureusement, il y a la musique. Le groupe dans lequel elle joue de la basse, Sugarmaim, mais aussi tous ceux qu’elle écoute : Pixies, Ride, Sonic Youth, Slowdive ou Pavement.

Puis il y a celui qui l’a fait littéralement planer, un matin d’hiver froid : My Bloody Valentine. En écoutant « Loveless », walkman sur les oreilles, la jeune fille décolle. Littéralement. Ses pieds ne touchent plus le sol.

Après ‘Le Club’ de Michel Pagel qui a remis en question toutes les certitudes de l’enfant lectrice que j’étais, ‘Allison’ par Laurent Queyssi est le second roman qui me touche aussi personnellement.

Première constatation, ma culture musicale flirte avec le ras-des-pâquerettes et ce n’est pas facile de suivre le roman sans sa bande son. Quelques passages sur Deezer et je me sens déjà mieux, il y a finalement beaucoup de titres que je connaissais sans savoir les nommer 😉

La deuxième est une interrogation : c’est un peu ‘Inception’, ce roman. Allison plane en écoutant de la musique, et découvre par hasard (ou par synchronicité ?) un livre où l’auteur a vécu un trouble identique. Elle part à sa recherche et en fait ce n’est pas vraiment arrivé à l’auteur du roman-dans-le-roman, mais à sa sœur. Habile façon de brouiller les pistes : et si en réalité, celui à qui c’est arrivé, c’était Laurent Queyssi lui-même ?

Et finalement, pourquoi cette Allison me parle-t-elle autant ? Certes je connaissais à peine les groupes de musique, et pourtant, étrangement, je me sens proche d’Allison. Un peu pour cet effet un peu planant que procure la musique, mais surtout parce que chez moi, c’est la littérature qui est capable de produire cet effet, celui où on change de monde, où on part dans une autre dimension, intérieure celle-ci. Et ce n’est pas parce que personne ne m’a jamais vue décoller du sol que ce n’est pas arrivé, n’est-ce pas ? 😉

Allison, par Laurent Queyssi, chez les Moutons Electriques

Le Club

Cher Michel Pagel, chers Moutons Electriques,

Comme plusieurs générations d’enfants, j’ai lu le Club des Cinq, pas tous certes, juste quelques volumes trouvés dans une armoire de la maison d’enfance de ma mère – ou de mon père, je ne sais plus – qui les avait lus avant moi. Je me rappelle du Trésor de l’Île, le meilleur de tous, la rencontre des Cinq, et le Club des Cinq aux Sports d’Hiver, mon préféré, peut-être parce qu’il y avait un soupçon de surnaturel. Au Bord de la Mer, aussi, et celui dans la demeure mystérieuse du Professeur Lenoir (c’est peut-être le même).

Je ne me rappelle pas du personnage de Pilou, il ne faisait sans doute pas partie des 5 ou 6 romans que j’avais lus. Je me rappelle un peu de Jo la Gitane, et je me souviens que je ne l’aimais pas beaucoup, parce que pour moi les Cinq devaient rester cinq, six c’était vraiment déroutant. Je n’ai pas lu non plus celui où ils découvrent le souterrain.

J’ai peut-être su que le Club des Cinq était une traduction et que les Famous Five originaux étaient Britanniques, mais j’avoue que j’ignorais leurs prénoms (ça n’a pas aidé ma compréhension lors de la première lecture !)

En tous cas, ils étaient mes héros, et 30 ans après, j’ai trouvé toute la collection sur un site de livres d’occasion, les volumes des années 60, pas ceux qui ont été réécrits récemment avec un incroyable appauvrissement du vocabulaire (je pourrais râler des heures sur ce sujet !)

Cher Michel Pagel, tu as dû sacrément les aimer aussi, François, Claude, Mick, Annie et le chien Dagobert, pour avoir envie d’imaginer leurs retrouvailles 30 ans après. J’en trépignais d’impatience ! Ils avaient le même âge que moi lorsque j’ai lu leurs aventures, alors imagine ma curiosité : que sont-ils devenus ? Si on avait grandi ensemble, ils devraient avoir mon âge aujourd’hui, quelle a été leur vie pendant toutes ces années ?

Mais ton histoire est terrifiante. Comme pour la petite Marie de ton roman, j’ai envie de demander : mais que t’avaient-ils donc fait ? J’ai détesté ce que tu as fait d’eux, et il y a des tas de choses qui m’ont déplu. Le personnage de Mick, à peine effeuré, plutôt épargné finalement (un peu pistonné par son prénom ?) La petite Marie aurait pu être un peu moins attendrissante, ça m’aurait fait moins mal. Et pourtant, non, il n’y a pas moyen de voir les choses autrement. En une semaine, je l’ai relu trois fois, ton Club, et toutes les pièces s’emboîtent à la perfection. Pas un détail ne manque, pas un n’est de trop. Ton histoire m’a troublée, transportée, même traumatisée.

Ca faisait 30 ans que les aventures du Club des Cinq me restaient en mémoire. Alors, cher Michel Pagel, tu l’as écrite pour moi, cette histoire ? Parce que j’avais envie d’une suite, et que j’avais besoin de savoir ce que deviennent les héros de nos romans de jeunesse ? Je te déteste pour ce que tu leur as fait, mais force est de reconnaître que ton histoire est comme une immense vague qui t’attrape, te secoue et te laisse le souffle coupé ; comme une immense claque dans la figure, en deux mots, elle est parfaite, elle est exactement ce que j’attendais. Merci Monsieur Pagel.

PS : il faut quand même que je te dise : essaye de toucher à un cheveu de Puck, Karen, Inger et Navire, et je te fais disparaitre dans les sables mouvants à côté du lac d’Egeborg !

Le Club, par Michel Pagel, chez les Moutons Electriques