Au hasard d’un week-end en famille en Bretagne, je me retrouve à la Base de Lorient. C’est sympa comme endroit, j’y suis déjà venue, il y a 1 an lors d’un déplacement pro.
Tiens oui, je m’en souviens maintenant. Je venais de démissionner et je me présentais fièrement comme future ingénieure de ma nouvelle entreprise. C’est là que j’ai rencontré pour la première fois un certain P., ingénieur expérimenté dans l’entreprise où j’arrivais. J’étais fière, ravie d’être là, des projets plein la tête. Je ne savais pas ce qui m’attendait.
Aujourd’hui je suis au même endroit, devant la Base. Il faisait beau, aujourd’hui il tombe des trombes d’eau. J’avais confiance en moi, aujourd’hui je cherche qui je suis. L’ingénieur en question n’était pas un gentil bonhomme mais un persécuteur, qui n’en était pas à son coup d’essai, qui plus est. J’étais future embauchée, aujourd’hui démissionnaire. Les choses ont changé, et moi avec, plus que je n’aurais pu imaginer.
Le souvenir est vif mais curieusement il ne me fait pas souffrir. Hier, j’ai laissé un message à mon futur responsable pour proposer de venir rencontrer l’équipe, car le temps me paraît long depuis l’entretien et au moins autant d’ici mon arrivée chez eux. A lire sa réponse, il semble trouver que c’est une bonne idée. Et moi, même si je n’ai pas totalement tourné la page, je me sens prête à me projeter dans le futur.