L’avantage d’avoir 18 personnes en permanence dans sa tête, c’est que l’introspection devient un travail en équipe.
#1 (sur la défensive) : je ne suis pas une personne négative. La preuve, voilà la liste de toutes les choses positives, ou que j’ai rendues positives.
#2 (gentille) : vouloir aider les autres, même si on part, c’est positif.
#3 (ironique) : haha c’est plutôt ton côté sauveur
#4 (cherche dans sa mémoire) : tu parles du triangle dramatique qu’on a vu en formation relationnelle ?
#5 (prof) : effectivement, on a vu que dans les situations de la vie, on peut être persécuteur, victime, ou sauveur. Et on passe de l’un à l’autre suivant les circonstances.
#6 (victime) : on parle de moi ?
#7 (agacée) : on a dit qu’on était pas une victime. On veut être celle qui aide les autres. On a mal vécu le fait d’avoir besoin d’aide ou d’avoir besoin d’un cocon. On a même écrit un truc là dessus.
#8 (doute) : du coup quand on a cherché de l’aide, on a mis involontairement cette personne dans le rôle de sauveur vis à vis de nous ? C’est négatif, non ?
#9 (inquiète) : en fait, oui. Merde. Qu’est ce qu’on a fait ??
#10 (rassurante) : vous déconnez, là. Il y avait vraiment un problème, on a essayé de le résoudre de façon tout à fait professionnelle.
#11 (pas rassurée du tout) : certes mais on nous a aussi aidée par amitié. Si ça se trouve, tout ce qu’on a fait, ça a créé une spirale toxique
#12 (perplexe) : bon on fait quoi du coup ?
#13 (dans l’avion) : de toute façon on va tous mourir
#14 et #15 (en chœur) : mais TG toi.
#16 (résolue) : il va falloir qu’on parle.
#17 (dépitée) : du coup on a vraiment été une personne négative. Sachant ça, c’est certain qu’on va pas pouvoir rester.
#18 (pragmatique) : au moins, maintenant, on a compris où on a merdé. Alors on prend nos responsabilités, on apprend, on s’explique, et on essaye de ne pas refaire les mêmes erreurs.