cette journée où on a quitté le travail à 21h…
ce n’est pas la première, ce ne sera pas la dernière. Personne ne nous ordonne de le faire. Limite on nous virerait plutôt de l’atelier, pour ne pas avoir de problèmes avec la sécurité du site. On est là, autour de la voiture, on a emporté presque l’intégralité de nos bureaux. Le PC est en équilibre instable sur nos genoux, relié à la voiture. On a travaillé plusieurs jours pour préparer ce moment, pour mettre en oeuvre nos systèmes et pour les intégrer.
on est vendredi, 17h passé, tout le monde ou presque est parti. Il n’y a plus de téléphone pour nous déranger, plus de lync qui clignote furieusement sur l’écran du PC, plus de chef pour demander un reporting, un retex, un plan d’action, ou un workshop.
il y a nous, la voiture, et le système prêt à fonctionner. On a bossé dur pour arriver à ce moment fatidique, on ne veut pas partir tant qu’on aura pas fait quelques tours du site pour valider.
on s’aperçoit qu’on a oublié un détail, on rage silencieusement (…ou pas), on modifie, on recompile, on recharge, on reteste. Pas envie d’y revenir le lundi matin et d’être confronté à d’autres problèmes qui mettraient en péril la démo. Régulièrement on se lance un « nan mais toi tu peux partir, je m’en occupe, t’inquiète ».
21h, on a fait nos tours de roues, ça fonctionne, on est fiers 🙂
alors voilà, maintenant j’en suis sûre, c’est pour ces moments-là que je bosse. Toutes les difficultés, les obstacles, les coups de gueule, les gens qui nous mettent la pression, ça ne compte plus. Quand on arrive au bout, à la phase de mise au point, on ne vit plus que pour la voiture, et on adore ça.